Pour le SNES, le collège reste encore aujourd’hui le « grand oublié des politiques éducatives depuis trop longtemps » , notamment dans les discussions sur le Métier. Comme en atteste le tableau ci-contre, près des deux tiers des classes ont un effectif supérieur à 25 élèves ; et dans près de 10% des classes, les effectifs peuvent atteindre 34 élèves. Et la rentrée 2014 ne verra pas la situation s’améliorer.
Un taux d’encadrement particulièrement faible
Entre 1999 et 2010, comme le montrent les chiffres de l’OCDE, le taux d’encadrement en collège, maillon déjà « faible… ment doté », s’est effondré en passant de 12,9 élèves à 15 élèves par enseignant alors qu’il s’est amélioré dans les autres pays.
Hausse démographique qui se poursuit
La hausse des effectifs de collèges n’a rien de conjoncturel et la « vague » va se propager dans le second cycle avec des effets pour l’ensemble du second degré au moins jusqu’en 2025. Il y a en effet une augmentation continue des naissances depuis 1993 avec un saut quantitatif en 2000.
La Note d’Information sur les prévisions d’effectifs pour les rentrées 2013 et 2014 rappelle que l’augmentation du nombre de collégiens est constante depuis 2008. Pour la rentrée 2013, ce sont 16 800 élèves de plus qui sont scolarisés au collège :
Les 4000 ETP annoncés en décembre dernier sont bien maigres face à cette situation qui appelle des réponses urgentes. En outre, ils ne seront mis en place que progressivement et seulement à partir de la rentrée 2015. Pour le SNES-FSU, ces heures prévues « pour donner davantage d’autonomie aux équipes », demandent un cadrage national pour que ne se répètent pas les errements de la réforme du lycée.
Pour le SNES-FSU, il y a urgence à reconnaître l’effet des effectifs trop souvent pléthoriques dans les résultats du collège et d’y apporter des réponses.