Circulaire de Missions des CPE
Le SNES rappelle le travail mené entre janvier et juin 2014 entre le ministère et les organisations syndicales sur les missions bien que la question pourtant fondamentale du temps de travail ait été évacuée des débats par le ministère jusqu’en juin 2015. Elle a finalement fait l’objet d’un chapitre spécifique dans la circulaire de missions publiée fin août 2015. Le métier peut en sortir stabilisé et ce texte représente un coup d’arrêt aux dérives managériales à l’œuvre depuis les années 2000.

Mais le SNES est scandalisé qu’aucune création de poste de CPE ne soit prévue par la loi de finances 2016 pour accompagner cette actualisation.

C’est antinomique avec l’ambition de la nouvelle circulaire, et ne permet pas la diminution de la charge de travail des collègues qui pèsent de plus en plus. L’annonce de 2150 AED en plus se traduit en réalité par seulement 1000 nouveaux emplois et par un redéploiement de 1150 vers les REP+. La création des 5000 services civiques jeunes pour la vie lycéenne est dans ces conditions d’autant plus choquante que des besoins en poste de CPE existent.
Le doyen de l’IG EVS répond que l’augmentation des postes au concours reste un signe favorable. Le SNES indique que les postes au concours couvrent à peine les sorties du corps et explique le tableau prospectif des besoins en emplois qu’il a élaboré http://www.snes.edu/IMG/pdf/tableau_prospectif_des_besoins_en_emplois_de_cpe_snes-fsu_budget_2016.pdf.
Plus de 700 postes devraient être créés en urgence.

Temps de travail et loyauté
Le SNES se fait l’écho de CPE confrontés à la mauvaise volonté de chefs d’établissement concernant le cycle hebdomadaire avec 35h de présence et la semaine de petites vacances (sans fractionnement). La circulaire de missions est sur ce point très mal interprétée et la reconnaissance du métier dans toutes ses dimensions doit encore évoluer. L’IG dit nous suivre dans notre argumentation.

La question de la formation des chefs d’établissement sur le métier de CPE est posée tant les malentendus demeurent.

Pour le SNES, en cas de tension avec le chef d’établissement, l’IPR-EVS doit avoir un rôle de régulation et de conseil, ce qui est loin d’être le cas. Le SNES attend une évolution et questionne l’inspection sur l’expertise réelle des IPR sur le métier (IPR qui ne sont pratiquement jamais issus du corps).

L’EMC, outil de légitimité pédagogique ?
L’IG EVS interroge le rôle des CPE dans l’EMC et souhaite qu’ils s’investissent dans cet enseignement devant des classes. Ce serait donner plus de légitimité à leur rôle pédagogique.
Le SNES, au vu de la charge de travail des collègues, explique que ce ne peut être généralisé et que l’initiative doit être laissée aux collègues. La légitimation de notre rôle pédagogique passe surtout par le suivi des élèves avec les équipes pédagogiques. Les CPE peuvent aussi être très impliqués dans le parcours citoyen et leur intervention est multiforme. Il ne faudrait pas que les CPE se voient confier ce que les autres ne souhaitent pas faire et devenir les spécialistes des « éducations à ». Le SNES milite pour une autre réforme du collège plus à même de répondre aux inégalités scolaires.

Formation continue
Le SNES fait part de la pauvreté des plans académiques de formation. Il insiste sur le besoin de rencontres et d’échanges de pratique et sur la possibilité d’accès à des formations plus universitaires (presque inexistante).

La réforme du collège phagocyte actuellement tout autre thème de formation.

Concours et formation initiale
Seulement 57 lauréats au concours réservé sur les 100 postes ouverts. Le SNES demande de meilleures conditions de préparation pour les candidats et regrette l’absence de liste complémentaire au concours externe malgré sa demande. Le SNES explique les difficultés des étudiants de Master Meef 1 à mener dans le même temps leur M1, leur stage, le concours et pour certains un emploi d’AED, d’autant que les épreuves du concours externe sont extrêmement professionnelles. En Master Meef 2, l’impression de redite est massive, la multiplication des écrits dont le mémoire même pour les stagiaires déjà titulaires d’un Master 2, le peu d’aménagement des parcours de formation sont aussi discutés.

Tuteurs et lieux de stage
Le choix des tuteurs est très souvent opaque, sans véritable appel d’offre auprès des CPE titulaires. L’IG EVS convient que cela serait souhaitable. Certains IPR privilégient un tuteur dans le même établissement, d’autres, dans un établissement différent. Les collègues, non tuteurs, exerçant aux côtés d’un stagiaire, ne sont pas reconnus malgré l’accompagnement réalisé auprès des CPE stagiaires.

Le SNES déplore qu’il n’y ait pas de groupes de travail académiques concernant les lieux d’affectation des stagiaires et souhaite que ceux-ci soient en surnombre dans les établissements.

IMP
Nous faisons part d’un accès inégal aux indemnités pour mission particulière pour nos collègues CPE et d’une frilosité des chefs d’établissement à ce sujet. L’IG EVS nous demande de faire remonter des exemples de missions particulières, le SNES s’y engage.

L’IG dit avoir bien noté nos préoccupations et fera un compte rendu de cette rencontre qu’elle relaiera auprès des IPR (rassemblés le 8 novembre à Paris). Elle semble avoir été sensible à nos arguments sur les besoins en créations de poste.


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