PORTER NOTRE VISION DU MÉTIER
Le gouvernement a imposé une réforme « systémique » contre l’avis des enseignants de second degré, déstablilisant à peu près toutes les composantes de nos métiers en même temps. Résistons dès la rentrée : ces métiers sont les nôtres !
La profession ne s’est pas laissée berner par les arguments pseudo-pédagogiques du ministère qui se targuait de donner la priorité aux élèves les plus fragiles : plus d’un an de lutte contre une réforme qui entend réduire les inégalités scolaires au collège en supprimant 4,5 heures hebdomadaires d’enseignement sur l’ensemble de la scolarité au collège, en supprimant ou fragilisant des enseignements comme les lettres classiques ou les sections euro ou bilangues. Tout ceci relève de la supercherie et permet assurément de rompre le commun en laissant les choix se faire toujours plus au local, rectorat par rectorat, établissement par établissement.
Quatre années de programmes nouveaux à mettre en place la même rentrée, une nouvelle maquette pour le DNB, des gadgets pédagogiques inopérants (AP(1) et EPI(2)) imposés d’en haut comme LA solution aux difficultés des élèves… Autant de manœuvres semant le trouble dans l’organisation pédagogique des établissements et dans les emplois du temps des collègues comme des élèves. Autant d’injonctions qui satisfont les manageurs en quête de pouvoirs supplémentaires et permettent toutes les intrusions dans le domaine pédagogique. La liberté pédagogique, essentielle aux enseignants-concepteurs, est de toute évidence la cible privilégiée des réformateurs contre une profession dont on tente de faire de simples exécutants dociles et zélés. L’épisode des formations/formatage l’a montré.
RÉSISTANCE ET ACTION
Cette réforme du collège imposée, outre qu’elle n’aidera pas les élèves en difficultés à mieux entrer dans les apprentissages et qu’elle dégrade les conditions de travail des personnels, attaque l’identité d’une profession que le ministère entend mettre au pas.
Le SNES-FSU appelle à la résistance et à ne pas se laisser abuser par les exigences sans fondements de certains chefs d’établissement ou IPR (Consultez notre Vrai/faux à ce sujet).
C’est dans l’action que les personnels, le 8 septembre, pourront à nouveau dénoncer cette réforme pour ce qu’elle est et revendiquer la définition de LEUR métier : enseignant de second degré, au service de la réussite de tous les élèves.
(1) Accompagnement personnalisé.
(2) Enseignement pratique interdisciplinaire.