Face à cette situation de crise, il s’agit de mettre fin au tirage au sort des bacheliers pour les affectations en Licence non-sélectives dès la rentrée 2018. Dans le même temps, les prévisions budgétaires ignorent l’ampleur de la poussée démographique estimée à 40 000 étudiants supplémentaire par an jusqu’en 2025. Le Ministère ouvre donc des discussions dans un contexte tendu. Pas moins de 55 réunions ont été programmées sur 5 semaines, essayant de brasser l’ensemble des questions d’orientation, d’affectation, de pédagogie, de vie étudiante, de « professionnalisation » de la licence et des filières sous tension. Il y aura synthèse des débats le 19 octobre et une annonce précise de réforme des affectations post-bac en décembre. Faute projet ministériel clair, on ne peut que s’interroger sur le terme de « prérequis » qui seraient désormais nécessaires pour une poursuite d’étude. Faute de capacité d’accueil suffisante, comment pourrait-ce être autre chose que de la sélection ? En tout état de cause, les bacheliers technologiques et professionnels, soit 50% des lauréats semblent devoir être cantonnés à des parcours dédiés, IUT, BTS, dans le meilleur des cas, diplôme spécifique en un an ou entrée dans l’emploi pour le reste.
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