Le Ministère organisait ce mercredi 26 février une nouvelle réunion multilatérale sur le projet de ré-écriture de l’arrêté sur le master MEEF. Le SNES-FSU y était présent au côté des autres syndicats de la FSU. Lors de la discussion, le ministère, sans dissiper les zones d’ombre de son projet, a apporté un nouvel élément qui va dégrader encore les conditions de formation des enseignants et d’apprentissage des élèves.

Le ministère continue à entretenir le flou sur la réforme

Celles et ceux qui espéraient avoir des clarifications sur les intentions du gouvernement ont eu de quoi être déçu-es. En effet, l’administration n’a apporté aucune réponse sur les questions des organisations syndicales présentes.
Ainsi :
– on ne sait toujours pas quels seront les critères qui départageront les étudiant-es souhaitant un contrat lorsqu’ils seront plus nombreux que le nombre de contrats proposés par le Rectorat ;
– on ne sait toujours pas quelle seront les modalités de la formation des lauréat-es du concours issus d’un master MEEF ;
– on ne sait toujours pas ce que recouvre exactement le contrat d’alternance (massé ou filé, uniquement en responsabilité ou non…).

La nouveauté : Le contrat d’alternance pourra commencer dès le M1 !

C’était la surprise de la journée : l’administration ouvre la possibilité que le contrat d’alternance commence dès la première année de master, en préconisant un contrat de 12 mois consécutifs sur les semestres 2 et 3. Typiquement un-e étudiant-e commencera à enseigner à des classes dont il aura la charge en février d’une année scolaire jusqu’à février de l’année suivante.
Nous verrons donc des étudiant-es de première année de master, sans, à priori, aucune expérience d’enseignement, prendre la responsabilité de classe en cours d’année avec toutes les difficultés qui s’y accompagnent (la connaissance des usages de l’établissement, assurer la continuité pédagogique avec le précédent enseignant, prendre en main une classe dont les élèves se connaissent déjà). Nul doute que cette première expérience sera pour certains très déstabilisante et risquera de les détourner du métier.
Il faut ajouter à cela l’effet sur l’apprentissage des élèves puisque ceux-ci auront certainement pendant leur année scolaire deux étudiants successifs (l’un en M2 de septembre à février, l’autre en M1 de février à la fin de l’année).
La FSU a évidemment exprimé son opposition à ce dispositif et a dénoncé son caractère irresponsable.


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