Alors même que les conditions de travail sont très dégradées, que les PsyEN sont fortement impliqué·es sur le terrain et très sollicité·es par les élèves et les équipes, pas un mot et aucune reconnaissance de leur rôle dans l’École!
Les PsyEN du premier et du second degré ont ressenti une profonde injustice et du mépris quant à leurs missions et à leur engagement dans le service public. Ce sentiment profond a déclenché un mouvement spontané de protestation, signe de l’énergie et de la ressource qui animent la profession. Il faut agir ensemble pour concrétiser nos revendications.
Les raisons du silence du MENJ.
Elles sont tout d’abord économiques, car pour remplir des missions prétendument prioritaires, le ministère choisit des mesures « lowcost » pour les assistant·es de service social, à savoir une indemnité de 1250 euros annuels pour l’AS qui acceptera de coordonner le dispositif contre le harcèlement.
Elles sont aussi arbitraires, car au nom de la santé psychologique, le ministère fait le choix de revaloriser de 200 euros nets par mois le salaire des infirmièr·es à compter du 1er mai 2024 avec une indemnité de rattrapage de 800 euros, présentée par le 1er ministre pour leur rôle de relais vers les dispositifs de santé mentale. Mais qu’en est-il pour les autres professionnels qui interviennent dans ces champs ?
Mais peut être l’avenir des PsyEN est-il en train de se décider en dehors du MENJ?
Depuis 3 ans déjà, plusieurs tentatives d’assimiler les PsyEN à des personnels médico sociaux ont été repoussées grâce à nos interventions et actions. Dans la droite ligne de rapports précédents[1], une nouvelle proposition de loi va être présentée et débattue au Sénat le 20 mars au sujet du transfert aux départements de la médecine scolaire et du service de promotion de la santé.
Un rapport sur une nouvelle vague de décentralisation sera connu au printemps à la suite de la loi 3DS[2] .
La FSU-SNUipp et le SNES-FSU se sont opposés à tout transfert hors de l’Éducation nationale. Les PsyEN ne sont pas des personnels de santé et n’ont aucun intérêt à y être assimilé·es.
Pourquoi ?
Parce que leurs missions ne se limitent pas à la prise en charge de la souffrance psychique mais comprennent l’ensemble des dimensions du développement de l’enfant et de l’adolescent dans sa globalité. Parce que l’appartenance à l’Éducation nationale permet aux psychologues de bénéficier de dispositions dérogatoires par rapport à la situation des psychologues d’autres ministères : les horaires, le temps hors présence du public, les grilles de rémunération et les conditions de mutation et d’avancement.
Que demande la FSU ?
>>> Un doublement des recrutements pendant 5 ans pour couvrir les postes vacants
>>> Une revalorisation salariale pour toutes et tous conforme à notre niveau de qualification (grille des agrégés), la revalorisation de l’ICA et le doublement de la NBI pour les DCIO.
>>> Une reconnaissance pleine et entière de toutes nos missions, les moyens de les exercer et le maintien de notre statut.
>>> Le maintien des RASED et des CIO reconnus par la création d’un service de psychologie de l’Éducation nationale de la maternelle à l’université
>>> Des équipes pluri-professionnelles complètes dans les EPLE et les écoles
>>> Du temps d’échange pour un véritable travail de complémentarité, respectueux des professionnalités et missions de tous les personnels.
Discutons-en!
Réunion en Visio
le mercredi 6 mars de 11h30 à 13h00
sur inscription:
[1] Rapport Réda https://www.snes.edu/article/rapport-reda-et-sante-scolaire/ et rapport des inspections générales suite à la loi 3DS
[2] Loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale