Le SNES-FSU a pris connaissance des principales mesures du rapport de la commission Mathiot sur le baccalauréat et le lycée : émiettement des modalités d’évaluation et organisation semestrielle des enseignements. L’organisation en voies et séries disparait également.
Dans le rapport Mathiot (cf. PJ), les LVER sont fragilisées :
– l’anglais devient « à part » car obligatoire ;
– les autres langues semblent minorisées : LV2 sans que l’on sache à combien d’heures, LV3 hypothétiques, aucune mention des langues régionales, des LV réduites à des mineures optionnelles.
Par ailleurs, le texte dit que l’élève pourra choisir, au cycle terminal, le couple Littérature étrangère / LVA ou LV2. Les choses méritent d’être éclaircies sur ce point.
Si des éléments problématiques du Bac actuel semblent avoir été entendues par la Commission, à savoir la lourdeur des épreuves orales et le problème des certifications privées, l’idée que la validation des connaissances et compétences de LVER soit réduite à des certifications numériques, même publiques, est inadmissible. Ces niveaux de compétences en LVER pourraient d’ailleurs être mis dans un « supplément au diplôme », une sorte de “dossier” de l’élève, en lien avec Parcoursup.
En ce qui concerne l’évaluation, les LVER apparaissent aussi dans le cadre des oraux pour lesquels les candidat.e.s pourraient soutenir « en partie » l’oral des projets ou le Grand Oral. Cela n’est pas sans rappeler ce qui se passe actuellement au DNB.
Dans le rapport, c’est aussi le grand retour à des choses qui ne marchent pas :
– les groupes de compétences
– les stages de remise à niveau, y compris pendant les vacances.
Quant aux sections euros, elles seraient maintenues comme une « unité » possible. Par contre, il s’agit de maintenir et de développer les sections bi et internationales, ainsi que les DNL. L’idéologie est donc là : l’excellence linguistique pour certain.e.s, les LV optionnelles ou à faible horaire pour les autres.
Si ce rapport était suivi par le Ministre, la situation de l’enseignement des LVER se trouverait encore dégradée.
Certes, une amélioration de l’organisation des enseignements et de la vie scolaire en lycée est nécessaire, ce qui passe par une évolution du contenu des programmes et des modalités d’épreuves du baccalauréat. Mais, cela ne peut se faire sans conserver au baccalauréat sa valeur nationale de premier grade universitaire, doter l’ensemble de la jeunesse d’une culture commune et préparer l’entrée dans l’enseignement supérieur. Or, le schéma proposé par la commission Mathiot n’y répond pas.
Pour toutes ces raisons, SNES-FSU appelle les collègues à la mobilisation le 1er février et à la grève le 6 février.
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