Des engagements qui ne valent rien

Le SNES-FSU a profité de la présentation des projets des thèmes 2024-2025 pour les CPGE scientifiques lors du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) du 22 mai 2024 pour alerter une nouvelle fois sur l’avenir de l’actuelle classe d’ATS Bio du lycée Pierre-Gilles de Gennes (PGDG) et pour rappeler certains engagement qui avaient été faits par l’institution :

– lors des réunions du comité de pilotage sur l’avenir de la filière, il avait été indiqué aux collègues, oralement et sur des documents de travail écrits, qu’il n’y aurait aucune fermeture parmi les 12 ATS Bio existantes dans le cadre de la transformation de ces classes en classes préparatoires post-BTS agro/véto ;

– lors d’une audience au rectorat de Paris courant janvier 2024, le DASEN avait précisé que les collègues de la classe seraient personnellement tenus au courant de leur avenir compte tenu des enjeux RH en cas de fermeture ;

– lors du CSE du 31/01, la ministre de l’époque, Amélie Oudéa Castéra, avait annoncé devant la centaine de représentants présents l’annulation des fermetures des CPGE parisiennes et n’avait pas laissé entendre que l’ATS Bio connaitrait un sort différent des autres classes.

Quelles conséquences pour les services ?

Malgré ces engagements, la Dgesip, interrogée par le SNES-FSU lors du CSE, a annoncé que la classe allait fermer sur demande du ministère de l’Agriculture, arguant du fait que cette CPGE se trouvait dans une situation particulière avec la mise en place de la réforme des BUT qui la distinguait des 3 autres CPGE parisiennes. Pour la petite histoire, le ministère de l’agriculture avait, il y a quelques mois, indiqué au SNES via le SNETAP-FSU -le syndicat de l’éducation au ministère de l’Agriculture au sein de la FSU-, que c’était l’Éducation Nationale qui n’avait pas exprimé au moment de la réforme de la filière un intérêt particulier pour la conservation de la classe de Pierre-Gille de Gennes.

Pour le SNES-FSU, cette décision n’est pas entendable. Les collègues de la classe de Pierre-Gilles De Gennes sont sans nouvelle des conséquences de la fermeture sur leur service alors qu’ils devraient avoir depuis longtemps des informations officielles et fiables. 

Ces différentes ruptures d’engagement sont tout à fait inacceptables. Le SNES-FSU s’adressera au nouveau recteur de Paris afin que les collègues de la classe puissent obtenir des informations sur leur sort.