Les projets de programmes sont en ligne sur le site du Conseil supérieur des programmes->http://www.education.gouv.fr/cid87938/projets-de-programmes-pour-l-ecole-elementaire-et-le-college.html] (CSP). Ils sont soumis à la [consultation de la profession par le ministère, du 11 mai au 12 juin.
Au-delà des projets de programmes du cycle 3 (CM1 – CM2 – 6ème), et du cycle 4 (5ème – 4ème – 3ème) figurent sur le site du conseil supérieur des programmes des éléments explicatifs et des annexes qui ne sont pas soumis à consultation mais qui éclairent les projets de programmes. Sont disponibles à cette date des annexes pour le cycle 3 concernant les mathématiques et des éléments explicatifs pour le cycle 4 concernant toutes les disciplines excepté les mathématiques et l’histoire – géographie. Ils seront complétés par le CSP au fur et à mesure de leur écriture.
Les projets de programmes sont conçus en trois volets :
– volet 1 : il présente une vue générale de l’organisation et des objectifs du cycle (« spécificités du cycle 3 », « objectifs de formation du cycle 4 »)
– volet 2 : il donne sous forme de tableau la contribution de chaque discipline aux 5 domaines du socle commun. C’est un apport nouveau, qui mérite une lecture critique plus attentive que celle qui lui est spontanément accordée lors de la découverte des projets.
– volet 3 : il donne de manière concise pour chaque champs disciplinaire (cycle 3) ou discipline (cycle 4) les attendus de fin de cycle, avec ou sans repères de progressivité.
En l’absence de guide de lecture, l’articulation entre les cycles, les volets, ainsi que la concision des programmes par rapport aux programmes actuels, rend l’abord des projets difficile.
Le SNES-FSU demandait des repères annuels dans toutes les disciplines et n’a pour l’instant pas été entendu sur ce point : hormis en histoire – géographie, les programmes n’ont pas de repères annuels. Les « documents explicatifs » mis en ligne par le CSP, ne répondent d’ailleurs pas à toutes les interrogations, et n’auront surtout aucune valeur réglementaire.
Quel bénéfice pour les élèves ?
Si les projets de programmes n’évoluent pas sur ce point, les enseignants risquent de passer beaucoup de temps en concertation au sein du collège et également avec les enseignants du premier degré dont les écoles sont rattachées au collège afin de construire leur progression sur le cycle 3 et le cycle 4. En outre, les élèves n’auront pas intérêt à changer d’établissement en cours de cycle, sinon, ils risquent de travailler certaines notions, certains thèmes ou certaines problématiques plusieurs fois, et de ne jamais en travailler certaines…
Des points particulièrement contestables
– en sciences et en technologie, le programme du cycle 3, concernant notamment la classe de 6ème, ouvre la porte à l’EIST (enseignement intégré de sciences et technologie) majoritairement refusée par la professions ; de plus, il n’y a, curieusement, pas de sciences physiques dans les contenus prévus…
– l’histoire des arts, à laquelle doivent participer selon le texte les enseignements artistiques, le français, l’histoire géographie et les LV est suffisamment prescriptive pour fortement contraindre les contenus enseignés, en particulier des enseignements artistiques et des LV qui devront probablement se caler sur l’HG et le français pour pouvoir travailler en interdisciplinarité.
Quant à la cohérence nécessaire entre les programmes, pour permettre un travail interdisciplinaire, elle n’est pas au rendez-vous.
Le projet de programme du cycle 4 présente en annexe des pistes pour un travail interdisciplinaire, mais qui ne sont pas intégrées aux programmes. Ces pistes méritent d’être débattues, retravaillées, et gagneraient à être inscrites dans les programmes disciplinaires. Cette conception de l’interdisciplinarité nous paraît être une piste plus intéressante que les 8 thèmes des enseignements pratiques interdisciplinaires que tente d’imposer le ministère avec sa réforme du collège particulièrement problématique.
De façon générale, ces projets ne sont pas aboutis : la cohérence attendue entre disciplines n’est pas au rendez-vous, et certains programmes sont encore trop lourds et/ou inopérants.
La profession a tout intérêt à s’emparer de ces projets afin de les faire évoluer.
Les analyses qui suivent ne prennent pas en compte les annexes et documents explicatifs mis en ligne sur le site du Conseil Supérieur des programmes récemment.
arts plastiques – éducation musicale – éducation aux médias et à l’information – français – histoire des arts – histoire-géographie – langues vivantes étrangères et régionales – mathématiques – physique-chimie – technologie – sciences de la vie et de la Terre – tice.
Documents joints
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