Questions générales :
1. Pourquoi modifier le nom de la discipline ? Derrière ce changement se cache-t-il un glissement de cet enseignement vers l’image, l’image de communication et l’éducation aux média au détriment de la matérialité?
2. Pourquoi cette forme ? Les programmes sont réduits à une introduction générale et un tableau, le tout tenant en une page et demie, ne permettant aucun développement.
On est donc face à une énumération de compétences, notions et démarches dont chacun va devoir s’emparer pour organiser ses séquences de cours, ce qui sera difficile en particulier pour les collègues débutants.
3. Pourquoi des programmes de cycle sans repère annuel ? (voir problèmes pointés dans l’introduction générale, pour l’ensemble des disciplines).
4. Où sont les repères et pistes de culture artistique ? Sans tomber dans une liste imposée et en gardant sa liberté pédagogique, quelques repères permettraient de garantir les éléments d’une culture commune.
5. Où sont les liens avec les autres disciplines, les parcours, les thèmes des EPI et l’histoire des arts ? Ces absences ne facilitent pas le travail des enseignants, ni la mise en œuvre de pratiques interdisciplinaires.
6. Pourquoi un programme d’histoire des arts reprenant le PEAC au cycle 3, et chronologique au cycle 4 ? Celui-ci semble en outre avoir été écrit sans lien avec les programmes d’arts plastiques et soulève la question de son influence sur les choix de séquences et de références artistiques pour le cycle 4.

Cycle 3 :
Les compétences sont nombreuses et parfois trop complexes, les questions et notions ainsi listées doivent être développées et les démarches et outils gagneraient à être explicités.
L’absence de repères annuels en 6ème va poser problème dans l’élaboration de la programmation. Comment mettre en place les temps de concertation nécessaires entre le (ou les) professeur(s) du collège et les professeurs des écoles de toutes les écoles du secteur ? Réunions pendant lesquelles les enseignants devront, au-delà de la programmation de l’enseignement des arts plastiques, travailler sur la mise en cohérence du PEAC et de l’histoire des arts…
Le projet reprend les objectifs du PEAC sans préciser de thèmes ou de questions, contrairement à celui du cycle 4, chronologique et très dense.

Cycle 4 :
Les axes des programmes de 2008 réapparaissent. Les compétences sont bien trop nombreuses et complexes. La forme du programme est déstabilisante. Les notions et questions sont listées sans développement, certaines formulations sont ambiguës, les situations et démarches sont elles aussi listées dans ce tableau peu lisible qui semble être une vision très synthétique des programmes de 2008.
Bien que l’introduction rassure quant à la définition de la discipline et son étroite relation entre pratique et connaissances, il manque de nombreux éléments liés à la didactique et à la pédagogie. La quasi absence de liens vers le PEAC, les pistes d’objets d’étude pour les travaux interdisciplinaires et l’articulation avec le programme d’histoire des arts est également problématique.

Le projet de programme d’histoire des arts et son articulation avec celui d’arts plastiques.
Le programme d’histoire des arts est bien trop dense (6 thématiques à mettre en place en 3 ans).
On devine qu’il a été pensé et écrit sans réfléchir aux liens avec le programme d’arts plastiques. Il vient encore une fois s’ajouter à l’enseignement des arts plastiques. La rédaction de son introduction laisse entendre que les enseignements artistiques seraient des enseignements uniquement de pratique (ce qui n’est pas le cas et bien précisé dans les projets de programme d’arts plastiques).
Les contraintes de l’enseignement d’histoire des arts s’ajoutant à l’heure hebdomadaire d’arts plastiques risquent de conduire à enfermer la discipline dans le carcan des thématiques d’histoire des arts.

Ces programmes courts souffrent d’une formulation trop complexe des compétences, et sont peu exploitables par les enseignants sans un document complémentaire.


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