Lors de la concertation sur ce projet, la FSU a rappelé que les conditions d’accès au CDI pour les AEd ne sont absolument pas satisfaisantes. L’arbitraire le plus complet règne. Aucune évolution de la rémunération n’est prévue, en contradiction totale avec le droit commun des contractuel·les de la fonction publique qui prévoit que la rémunération doit être ré-évaluée tous les trois ans en lien avec l’entretien professionnel. Rien n’est prévu à ce stade concernant la mobilité où la formation continue.
Pour ce qui concerne l’entretien professionnel, la FSU a dénoncé l’introduction dans le décret de la possibilité pour le chef d’établissement d’en déléguer la conduite au CPE. Ceci entre en contradiction avec le statut des CPE. Le CPE n’est pas un chef de service ! Il s’agit d’une dérive qui place les CPE dans une position managériale intenable et éloignée des objectifs et de la vision de la vie scolaire que nous défendons. De même que le chef d’établissement est compétent pour recruter les AEd, la responsabilité de leur évaluation doit lui incomber. Le CPE peut concourir à cette évaluation mais on ne peut lui imposer d’en assumer la responsabilité.
Le projet d’arrêté présenté ce jour aggrave encore ce glissement puisqu’il élargit la délégation à la rédaction et à la signature du compte-rendu. La FSU est intervenue pour revenir sur cette dérive et a exigé, qu’a minima, le volontariat des CPE soit respecté. La FSU continue de porter ses revendications pour la revalorisation salariale des AEd avec la création d’une grille, le recrutement de tous les AEd par les rectorats, et l’ouverture de discussions pour la refonte complète de leur statut.