Les nouveaux programmes de LVER au lycée sont toujours de programmes inter-langues avec une entrée culturelle commune déclinée en axes. En Seconde, l’entrée reste « l’art de vivre ensemble » et, au cycle terminal, « Gestes fondateurs et mondes en mouvement » mais sont déclinées en 8 axes. En Première et Terminale , « les professeurs abordent au moins six axes sur les huit de la liste ». Les niveaux du CECRL à atteindre sont modifiés et « revus à la hausse », notamment en LVC. Cela n’est pas sans questionner car, au vu de la future organisation du lycée, les enseignant·e·s pourront-ils et elles vraiment les atteindre sérieusement pour tou·te·s les élèves ? En tout cas, une fois de plus, le CECRL apparaît comme le document de référence pour l’évaluation puisque les niveaux visés relèvent des échelles du Cadre et non des programmes directement. Le document renvoie d’ailleurs aux nouveaux descripteurs du nouveau Cadre, paru en février 2018, qui inclut des éléments comme la médiation ou la compétence plurilingue et interculturelle. Or, de nombreux travaux universitaires questionnent et le CECRL et ces compétences, éléments qui ne semblent pas être connus du Ministère… Par ailleurs, le recours aux outils numériques est encouragé, en particulier pour l’expression écrite où l’insistance sur les mails et les messages est systématique. Les conditions d’enseignement réelles le permettent-elles ? La « nouveauté », si nous pouvons la nommer ainsi, réside plutôt dans l’insistance sur le travail sur la langue qui avait quelque peu disparu depuis des années. Concernant les programmes pour la spécialité LLCE de Première (anglais, allemand, espagnol et italien), les attendus sont très ambitieux et, au-delà des problèmes de mise en place concrète de ces spécialités, seul·e·s des élèves “spécialistes” parviendront à atteindre les objectifs liés aux œuvres complètes, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques. A ce jour, le programme de spécialité LR n’est pas encore paru. Pour ce qui est des séries technologiques, le fait de demander le même niveau du CECRL à des élèves qui ne sont pas en séries générales, et surtout qui n’ont pas le même nombre d’heures de cours, nous semble être une aberration, que le MEN ne veut pas entendre puisqu’il a maintenu ces exigences.

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