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La DGESCO et l’inspection générale (IG) de SES ont présenté la double démarche suivante :

– Publication imminente d’une note de service, validée par le cabinet, officialisant des allègements temporaires, applicables dès la rentrée 2024, pour la session 2025 du baccalauréat. Ces allègements seront conformes aux annonces faites par les IPR aux enseignant·es à la fin du mois de juin 2024 : suspension des chapitres sur l’école, la justice sociale, et les crises financières, et donc maintien des 9 autres chapitres.

– Lancement d’une concertation ce jour même sur des allègements pérennes du programme de Terminale. La DGESCO et l’IG souhaitaient donc connaitre la position des différentes organisations syndicales sur « ce qu’il faut alléger » de façon durable (au-delà de la session 2025 du bac) dans le programme. Mais le projet présenté comme base de discussion lors de cette première réunion de concertation consistait juste à pérenniser les allègements « d’urgence » ! Autrement dit, ce que propose le ministère revient à supprimer définitivement les 3 chapitres « suspendus » pour cette année. En outre, le ministère précise vouloir aller vite, au prétexte de soumettre cet arbitrage à l’avis du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) avant la fin de l’année civile 2024.

Ce que le SNES-FSU a défendu et défendra pour les collègues

Le SNES-FSU a pointé l’absence de dialogue social qui a accompagné la procédure de suspension des chapitres pour l’année en cours. Il a rappelé que le choix de ces trois chapitres était fortement contesté par les enseignant·es, bien que l’annonce d’un allègement soit accueillie favorablement. Il a insisté sur les points suivants :

– L’annonce d’un allègement des programmes donne raison aux organisations qui, comme le SNES-FSU, dénonçaient depuis longtemps la lourdeur des programmes. Le SNES-FSU a souligné l’urgence d’officialiser l’allègement temporaire pour rassurer les collègues et les élèves.

– En revanche, le projet de graver dans le marbre la suppression des trois chapitres « école », « justice sociale » et « crise financière » est inacceptable : la profession a marqué son attachement à ces problématiques et aux possibilités de formation des élèves qu’elles contiennent, et a fortement critiqué la dimension idéologique de ces choix de suppression.

– En outre, le programme de Terminale n’est pas le seul à être trop lourd, et c’est l’ensemble des programmes qui doit être remis à plat (comme dans les autres spécialités, d’ailleurs).

Le SNES-FSU est favorable à un allègement durable du programme de Terminale, mais pas selon la procédure proposée par la DGESCO et l’IG de SES.

Les demandes immédiates du SNES-FSU

– Il faut privilégier un allègement par la suppression de certains « objectifs d’apprentissage » à l’intérieur des chapitres, sans supprimer de chapitre complet ;

– Il faut absolument consulter la profession de manière rapide et rigoureuse pour que chaque enseignant·e puisse exprimer ses préférences (car les personnels enseignants savent ce qui est faisable avec des élèves de lycée et ce qui ne l’est pas) ;

– Il faut mettre en place un groupe de travail sur les programmes, dans lequel les enseignant·es et leurs organisations syndicales du 2nd degré seront solidement représentés, et sans l’intrusion des lobbys patronaux qui, dans les années récentes, ont été associés à la confection des programmes.

La balle est dans le camp de l’administration. Cette réunion se présentait comme un « début de concertation » sur les programmes : le ministère doit maintenant aller au bout de sa démarche et avoir le le courage et l’intelligence d’écouter les personnels.


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