Dans le contexte des élections municipales, le rectorat d’Orléans-Tours est passé à l’allocation progressive de moyens en appliquant par avance le rapport Azéma-Mathiot. Un seuil unique de dotation fixé à trente élèves y compris pour les établissements REP et REP+, l’Indice de position sociale (IPS), le tout nouvel indice d’éloignement des collèges, et la proportion d’élèves en ULIS et UPE2A s’y combinent et permettent de dépouiller l’éducation prioritaire au bénéfice de petits collèges ruraux éloignés.
La charge de travail s’alourdit encore
Ailleurs, la loi « Pour une école de la confiance » n’est pas appliquée dans sa dimension inclusive : les élèves d’ULIS ne sont toujours pas comptabilisés deux fois, dans leur structure et dans les effectifs de classe. C’est par exemple le cas en Guadeloupe, en Corrèze, à Bordeaux… ce qui surcharge les classes alors que ces élèves ont besoin d’un enseignement différencié.
Les professeurs principaux ne sont pas encore toujours avertis qu’ils vont devoir accompagner les parents dans la dématérialisation des demandes d’orientation et d’affectation. Dans les établissements où la fracture numérique est importante, le surplus de travail sera loin d’être anodin.
Enfin, certains chefs d’établissement décrètent qu’il faut prendre sur la marge d’autonomie, donc renoncer à des dédoublements, pour mettre en œuvre l’accompagnement à l’orientation en Quatrième et en Troisième. Ils entendent bien faire passer l’idée que les professeurs doivent prendre en charge les missions d’orientation des Psy-ÉN.
Le SNES-FSU s’oppose à cette vision purement comptable de l’éducation. Il revendique une baisse des seuils à vingt-quatre élèves par classe (vingt en REP) pour améliorer les conditions d’enseignement et appelle les collègues à refuser tout alourdissement de leur charge de travail.