2nde Sciences numériques et technologie, enseignement commun
Ce projet de programme est composé de 8 thèmes dont chacun “a vocation à être enseigné sur une durée d’environ quatre semaines”, soit 6h par thème. Il eut été plus judicieux de l’appeler “sciences et technologies numériques”.
Il se lit agréablement, jusqu’au moment où l’on regarde les tableaux qui circonscrivent connaissances et capacités attendues des élèves. Car il faut “multiplier les occasions de mise en activité des élèves”, ce qui ne pourra réellement se faire qu’avec des dédoublements, et sous réserve de pouvoir accéder à une salle équipée.
La difficulté qui se rencontrera pour 70% du programme résidera dans le niveau d’exigence : si on l’aborde sans l’angle de la “leçon de choses” (enseignement scientifique au primaire il y a 50 ans), c’est une bonne vulgarisation de différents éléments du monde du numérique qui pourrait se faire avec de nombreuses recherches documentaires hors la classe. Par contre, s’il faut aller plus loin dans les connaissances sous jacentes aux éléments du programme, les élèves risquent vite de perdre pied (par exemple avec l’intelligence artificielle, les graphes, les normes…).
De toute façon la question de la formation des enseignants en charge de cet enseignement va se poser aussi très vite. Autrement dit, selon les ressources locales (personnels, locaux, matériel…), le risque est grand qu’il y ait de grandes disparités entre les établissements.
Il est aussi question d’utiliser un support de stockage sur le nuage” : l’Education nationale possède son propre cloud, ou faudra-t-il se débrouiller soi même avec les géants du net?