Au Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) du 14 mars 2024, le SNES-FSU a pris l’initiative avec la FCPE d’un vœu intersyndical (adopté à 59 voix Pour, 1 Contre, 8 Abstentions, 6 Refus de vote) pour dénoncer l’absence d’aménagement des programmes à la session 2024 depuis le report des épreuves en juin, gagné de haute lutte. En effet, ce nouveau calendrier s’est accompagné de la suppression des allègements établis pour tenir compte des épreuves en mars.

À la préparation des écrits sur l’ensemble du programme, s’ajoute la préparation au Grand oral sans aucun temps dédié : le rythme est infernal pour une grande majorité d’élèves. Le ministère est entièrement responsable de cette situation qui met en outre les enseignant·es en tension permanente.

Ces derniers, pour « boucler » le programme, face à des groupes d’élèves de plus en plus chargés, doivent renoncer à la remédiation, à la méthodologie. La préparation du Grand Oral est très souvent renvoyée à la maison, ce qui participe à creuser les inégalités sociales face un examen oral. La préparation à l’entrée dans le supérieur ne peut que pâtir de ces conditions d’apprentissage dégradées.

Ainsi, en Sciences économiques et sociales, l’annonce du Ministère en juin de supprimer trois chapitres de Terminale reconnaissait à la fois la lourdeur du programme d’examen du baccalauréat, mais aussi une sorte d’accumulation de lacunes tout au long du lycée (notions et méthodologie). Les allègements annoncés donnaient formellement raison aux personnels qui avaient alerté toute l’année, avec le SNES-FSU, sur l’infaisabilité des programmes.

La spécialité SES n’est pas la seule concernée par cette refonte nécessaire des programmes voire des épreuves ! Le SNES-FSU rappelle à cet égard les revendications publiées dès le 17 octobre 2023 dans le communiqué de la Conférence des associations de spécialistes ; il renouvelle aussi sa demande d’un travail sur l’EAF, prioritairement dans les séries technologiques.

Face à cette situation d’urgence, le SNES-FSU interpelle la DGESCO : 

 – Il demande, que dans les plus brefs délais, soient actées des mesures transitoires pour desserrer l’étau dans l’enseignement des spécialités de Terminale. Le SNES-FSU porte des propositions précises et cohérentes d’allègements de programme et d’aménagements d’épreuves pour l’année scolaire 2024-2025. (voir le document ci-dessous qui les détaille)

Il exige que soit remis sur la table l’ensemble des programmes du lycée et que soient créés des groupes de travail, dans un cadre qui permettra la concertation, en vue de modifications en profondeur des programmes et des épreuves pour la rentrée 2025.

Il en va de la qualité des apprentissages des élèves et du respect du métier enseignant !

Voici les premières propositions du SNES-FSU pour des allègements de programmes et des aménagements d’épreuves pour les spécialités de Terminale pour l’année scolaire 2024-2025. Elles pourront être amenées à être complétées ultérieurement.

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