Nous vous proposons 3 entrées :

– Une intervention de Julien Netter, du groupe ESCOL (Éducation et scolarisation, Université Paris 8) qui enseigne à l’ ESPE, de Créteil pour la FSU le 19 septembre 2017.

– Une note de lecture : « Le travail des élèves à la maison : une analyse didactique en termes de milieu pour l’étude ».

– Une lecture critique de la mise en place du dispositif Devoirs faits : analyse du vade-mecum.

Les problèmes que les devoirs peuvent poser aux enfants comme aux parents
Il ressort des recherches actuelles que des énoncés, même simples comme « apprendre une leçon » recèlent un panachage d’attendus abscons pour les élèves : suffit-il d’avoir compris les notions, de les apprendre par cœur, ou de savoir les appliquer dans un exercice contextualisé ?
Les élèves les plus en difficulté sont aussi ceux qui passent le plus de temps à tenter de faire leurs devoirs sans aucune efficacité, alors même que leurs professeurs pensent qu’ils ne travaillent jamais.
Si l’on ne peut pas travailler les devoirs sur un temps long au cœur de la classe alors il faudrait de limiter aux exercices les plus simples.
L’efficacité de l’aide aux devoirs nécessite des gestes professionnels auxquels même les professeurs sont insuffisamment formés et qu’elle dispose de moyens spécifiques et de personnels qualifiés. L’encadrant peut être lui-même un obstacle à l’apprentissage, favorisant l’accomplissement de la tâche sans en travailler le sens parce qu’il l’ignore lui-même.

Devoirs faits
Le dispositif Devoirs faits qui se met en place à la rentrée de novembre pour les collégiens volontaires répond à une demande des familles de voir les collèges publics prendre en charge les devoirs à la maison, comme le font déjà la plupart des collèges privés. En ce sens, la mesure peut avoir du sens, diminuant la concurrence entre public et privé. Mais il ne faut pas en attendre une réduction de la difficulté scolaire.

L’avis du SNES-FSU
Pour le SNES-FSU, l’aide aux élèves doit se faire avant tout, dans la classe, par les enseignants. Cela nécessite des effectifs raisonnables ( 24 élèves par classe en collège, 20 en éducation prioritaire, et au lycée 25 en Seconde et 30 en Première et Terminale), ainsi que des moyens permettant d’organiser dans toutes les disciplines du travail en groupes à effectif réduit. Si des heures d’aide doivent être prévues, au delà des heures dans les disciplines, alors elles doivent concerner tous les niveaux et être encadrées par des enseignants sur leur temps de service.
Les déductions d’impôts consenties par l’État aux familles faisant appel aux officines privées doivent être supprimées, et ces moyens rendus à l’Éducation nationale au bénéfice du plus grand nombre.


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