En tant que professeur.es de physique-chimie, nous agissons pour que les filles prennent toute leur place dans les cursus scientifiques, ce qui n’est pas facile.

Or dans leur lettre « Culture scientifique et technique » de septembre 2023 envoyée aux professeur.es de physique-chimie de l’académie, les IA-IPR de Lyon perpétuent une vision patriarcale des sciences à travers l’utilisation d’images (page 8) révélatrices d’un biais dont ils ne semblent pas avoir pris conscience !

Les images véhiculent l’idée que les femmes scientifiques ne pourraient avoir qu’un rôle subalterne quand les hommes seraient des faiseurs de sciences. Ici elles sont représentées en observatrices béates d’hommes qui expérimentent (voire, l’un d’eux fait démonstration de sa force physique). Au mieux peuvent-elles prendre des notes… Une femme est autorisée à toucher une plante sur la dernière illustration mais cela se réfère probablement à l’image de la femme protectrice de la nature !

Le SNES-FSU, qui s’est emparé de ces questions depuis bien longtemps, organise régulièrement des formations sur l’égalité homme/femme. « La place des filles et des femmes dans les sciences » sera d’ailleurs le thème de la Journée de réflexion disciplinaire organisée par les groupes physique-chimie et SVT du secteur Contenus du SNES-FSU le 14 juin prochain. Madame Delphine Martinot, Professeure des Universités en Psychologie Sociale à l’Université de Clermont-Auvergne interviendra à ce sujet.

Ces JRD sont toujours l’occasion d’échanges fructueux entre collègues, sans regard hiérarchique, ce qui est précieux en ces temps où beaucoup de formations institutionnelles consistent avant tout à promouvoir le discours ministériel.


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