Étant donné la dégradation de nos conditions de travail, l’annonce d’une hausse des recrutements même légère ne peut qu’être saluée. Et il faut la mettre au crédit des relances incessantes du SNES-FSU sur cette question !
Après avoir subi la baisse drastique des recrutements en 2020, passant de 167 à 75, le concours 2022 verra un recrutement supplémentaire de 30 postes ! (15 au concours externe, 10 au concours interne et l’ouverture de 5 postes au 3ème concours). Si c’est à noter dans un contexte de baisse généralisée des recrutements, rappelons tout de même que les 105 ouvertures de recrutements sur concours seront loin de couvrir les besoins. Pour le moment, nul ne sait à la veille du CTM si cette augmentation correspond à une augmentation de 30 postes qui pourraient se répartir dans les académies.
Ces 30 postes supplémentaires ne combleront même pas les seuls départs à la retraite prévus en 2022 de directeurs-trices de CIO et de PsyEN-EDO.
Phénomène nouveau en 2021, dans de nombreuses académies les recrutements de contractuels n’ont pas abouti faute de postulants et de nombreux postes sont encore vacants 3 mois après la rentrée. D’une part beaucoup de rectorats ont tardé à signer les contrats de non titulaires qui, lassés, sont partis vers d’autres académies ou fonctions ; D’autre part le métier de PsyEN ne fait plus rêver ! Les conséquences de la crise sanitaire, l’inclusion à l’école, les réformes en cours ont induit de nombreux besoins auxquels il est de plus en plus difficile de répondre. Que ce soit du fait des conditions de travail ou du salaire, dans plusieurs académies il n’y a plus de vivier.
C’est à présent visible en zone urbanisée (dans les académies de Versailles, Créteil, Strasbourg…) mais aussi en milieu rural (dans l’académie de Bordeaux par exemple…). Dans les académies d’Ile-de-France, les contractuels-les représentent la moitié des PsyEN-EDO et DCIO en poste.
Le MENJS fait des PsyEN-EDO une spécialité en survie !
Le SNES-FSU appelle les PsyEN et DCIO à constituer des délégations pour se rassembler à Paris le 15 décembre, jour du Comité technique ministériel et porter ensemble notre exigence de créations de postes à la hauteur des besoins !
Ce sera la première étape pour faire entendre les besoins de la profession et l’état du service public d’orientation de l’éducation nationale, notre demande d’ouverture de véritables discussions sur l’ensemble des difficultés que rencontre aujourd’hui la profession, y compris dans la fonction de directeur/trice de CIO.