Deux décrets obligent dorénavant les lycées possédant des formations supérieures à signer des conventions avec des universités.
Pour les BTS, comme pour les CPGE, la convention précisera par exemple les modalités de poursuites éventuelles d’études du lycée vers l’université ou les interventions possibles d’universitaires afin de présenter les filières licences ou master. Selon la loi, des enseignements communs en lycée et à l’université pourraient même être organisés, et le SNES-FSU a exprimé de vives réticences sur ce point. Il a obtenu que cette disposition reste facultative et corresponde à des innovations ou complémentarités pédagogiques.
Ainsi les prépas mixtes, qui fonctionnent à l’université et au lycée, ne doivent pas remplacer les prépas existantes.
Les élèves de classes préparatoires auront de plus l’obligation de s’inscrire à l’université, les proviseurs devront s’en assurer ou même procéder eux-mêmes à l’inscription collective. Le SNES-FSU s’interroge sur le caractère obligatoire de cette double inscription, qui n’est vraiment utile qu’aux élèves des prépas littéraires et à une petite partie des autres élèves, la plupart de ces derniers intégrant une grande école à l’issue de leur cursus en CPGE.
La direction générale de l’enseignement supérieur a établi, comme le demandait le SNES-FSU, un cadre national pour ces conventions(1), sorte de modèle type que chaque académie ou chaque établissement pourra adapter à sa situation. Il faudra veiller en CA à ce que les conventions respectent la cohérence des formations des lycées et à ce que les éventuels frais d’inscription, imposés par la loi, correspondent à un service rendu (bibliothèque, sport, accès aux laboratoires par exemple).
J.-H. Cohen, T. Reygades, postbac@snes.edu
(1) www.snes.edu/Modele-type-de-convention-lycees.html