Ils venaient d’avoir 18 ans !
La réforme du lycée s’applique depuis la dernière rentrée à toutes les
séries technologiques, livrant ainsi les dédoublements en classe de
philosophie à l’arbitraire de l’autonomie des établissements. Un professeur
de philosophie n’est désormais plus à l’abri d’un service
devant neuf classes et 300 élèves, situation intenable dont les dédoublements,
acquis en 1994, nous protégeaient depuis vingt ans.
Aussi, le SNES-FSU n’a pas ménagé ses efforts pour qu’une délégation soit reçue au ministère début février, réunissant les différentes
associations professionnelles et cinq syndicats (SNES-FSU,
CGT, FO, SUD, SNALC). Nous y avons fait entendre d’une seule
voix l’urgente nécessité de rétablir, dans le cadre d’un horaire national,
les dédoublements dans les séries technologiques. Car au-delà
de la défense légitime de nos conditions de travail et de l’obligation
républicaine à l’égalité de traitement de nos élèves, il y va de l’avenir
même de l’enseignement de la philosophie dans ces séries,
compte rendu : www.snes.edu/audience-au-ministere-du-6-fevrier.html.
Se mobiliser pour concrétiser
Le rétablissement de l’obligation des dédoublements implique une
remise en cause de la réforme Chatel du lycée. La réponse du ministère
– qu’on nous promet rapide – doit donc l’assumer pour notre discipline
dans les séries technologiques. Un communiqué commun rappelle
notre volonté de relancer le ministère avant la circulaire de
rentrée de mars-avril. Quoi qu’il en soit, le SNES-FSU appelle les collègues
de philosophie à une mobilisation académique la plus unitaire
possible, pour donner tout son poids à notre démarche nationale :
cf. www.snes.edu/pour-un-printemps-de-la.html.
Le SNES-FSU demande des dédoublements dans toutes les disciplines
et la remise à plat de la réforme Chatel. Une mobilisation nationale
et académique des professeurs de philosophie doit permettre à la profession
de se joindre à cette cause commune.
Pour le groupe philosophie :
Jean-François Dejours, contenus.secretariat@snes.edu