Malgré toutes les chausse-trappes, les tentatives de certains syndicats pour revenir sur ce qui a été acté en juillet dernier, le corps des psychologues de l’EN prend forme.
Après 2 séances marathon les 5 et 13 novembre, les référentiels d’activité ont été adoptés, à la fois pour les psychologues qui exerceront dans le 1er degré, le 2nd degré et le supérieur et pour les directeurs de CIO. Pour le 2nd degré, les activités décrites dans les référentiels sont très proches de nos activités actuelles et n’introduiront pas de rupture par rapport à la situation présente. Elles consacrent simplement l’évolution déjà amorcée depuis 1991 dans l’exercice professionnel et seront des points d’appui pour aider les collègues à résister aux appétits régionaux et à l’imposition de missions supplémentaires.
Les échéances approchent mais tout n’est pas réglé. Le décret organisant le nouveau concours doit être publié d’ici la fin de l’année scolaire afin que le nouveau concours soit organisé. Il reste à travailler le référentiel de compétences et celui de la nouvelle formation qui tiendra compte du niveau de recrutement, dorénavant positionné au M2 de psychologie, et du passage à 1 an au lieu de 2 aujourd’hui.
Malheureusement, les collègues ne voient pas l’horizon s’éclaircir pour autant dans leur quotidien. La charge de travail ne faiblit pas, l’absence de recrutements depuis 20 ans et le non renouvellement de 5 postes sur 6 de collègues partis en retraite dans les années 2010 pèsent sur les équipes. La carte cible, avec les 150 fermetures de CIO possibles ou en cours, affaiblit le maillage territorial, nuit aux usagers et déstabilise les équipes fortement malmenées et les directeurs, rarement soutenus par la hiérarchie. De plus dans certaines régions, la pression est forte pour que les CIO soient considérés comme membres du SPRO et contraints de participer aux actions organisées par la région pour des publics non scolaires.
Le SNES sera vigilant pour agir sur tous ces fronts afin de préserver un vrai service public de psychologie et d’orientation dans l’EN où les psychologues de l’EN pourront déployer leur activité avec davantage de reconnaissance et de « sérénité »