Les dysfonctionnements de la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur sont habituels mais ils prennent cette année une ampleur particulière. Pour des raisons de sécurité, la messagerie des espaces numériques de travail des lycées a été suspendue, suivie dans la foulée par celle de Pronote. Le suivi des candidatures des élèves, dans cette dernière ligne droite avant la clôture du serveur est ainsi devenue périlleuse voire impossible, et ce, d’autant plus que le site de gestion Parcoursup était lui aussi inaccessible aux professeurs principaux dans l’après-midi de ce mercredi 3 avril. Comment le suivi pédagogique des élèves , et en particulier ce qui relève de l’orientation, est-il ainsi devenu à ce point dépendant des outils numériques ? Il s’agit bien de choix politiques !
C’est d’abord la réforme du lycée qui a fait exploser le cadre de la classe et le collectif de travail, pour les élèves comme pour l’équipe pédagogique. Dans le même temps, l’institution a poussé au développement d’outils numériques tout azimut, se préoccupant fort peu de sécurité malgré les alertes nombreuses des usagers et les piratages très fréquents.
Qu’à cela ne tienne, toutes les réformes du lycée et de l’accès à l’enseignement supérieur, des dispositifs d’informations à l’orientation jusqu’au calendrier des opérations d’orientation, privent les élèves d’un suivi pédagogique de qualité en matière d’orientation de Psy-EN, et de tous les personnels, enseignants et non enseignants qui font vivre un lycée.
Un système aussi peu respectueux des aspirations de chacun·es n’est pas digne de confiance. Il est urgent de remettre de l’humain dans le suivi pédagogique des élèves engagé·es dans une procédure d’orientation. Il est urgent de garantir des places dans l’enseignement supérieur pour tous et toutes les bachelier·es et en finir avec la sélection à l’entrée à l’université. Il faut en finir avec Parcoursup !