L’AP serait modifié : « les élèves bénéficient d’un accompagnement personnalisé dont un accompagnement au choix d’orientation selon leurs besoins ».

En Seconde, l’AP se concentrerait sur les compétences en français et en mathématiques. Dans le cycle terminal, les objectifs sont plus larges (apprentissages, autonomie…), avec priorité aux spécialités en Terminale.

Quant à l’éducation à l’orientation, son instauration traduit l’obsession de l’orientation : elle guide la réforme du lycée, du bac et du postbac, car le choix des spécialités supposera de connaître les attendus de Parcoursup dès la Seconde. Outre le professeur principal, les autres enseignants et les Psy-ÉN, les textes prévoient l’intervention de « personnes et organismes (…) mandatés par le Conseil Régional ».

Le privé en force ?

Ce renforcement des tendances adéquationnistes formation-emploi est grave. De plus, les Régions ont facilement recours, voire financent des organismes privés : on risque une forme d’externalisation de l’orientation au sein même des lycées, mesure à rapprocher de l’annonce de la fermeture des CIO et du transfert des DRONISEP aux Régions.

Les projets de grille horaire réservent une surprise : l’AP n’a plus d’horaire défini, il est déterminé « selon les besoins des élèves »… Faut-il s’attendre à des interventions ponctuelles payées en HSE ? À une globalisation des horaires des classes d’un niveau, avec alignement des emplois du temps ? L’AP n’est donc plus obligatoire pour tous les élèves, mais surtout il n’est plus financé ! Comme pour les 54 heures annuelles d’éducation à l’orientation, le financement se fera sur la marge horaire locale. Cela doit donc inviter à la méfiance face à la hausse artificielle de cette marge en Seconde.
Les nouvelles mesures sur l’AP et l’orientation traduisent à la fois une obsession idéologique de l’orientation, allant de pair avec un lycée aux parcours flous, et une technique de réduction des dotations horaires, bien faites pour préparer des suppressions de postes.

Romain Geny


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