12 heures consacrées à l’accompagnement à l’orientation en Quatrième et 36 en Troisième, comme les heures de vie de classe, fleurissent sous forme d’astérisque dans une grille horaire du collège retouchée, à paraître sous peu et s’appliquant dès la rentrée 2019. Sur quels créneaux ? Avec quels moyens ? Par quels personnels ? Le Parcours avenir existe pourtant déjà. Comme pour les 54 heures en Seconde, rien n’est précisé sur leur financement : ces heures seraient-elles à prendre sur la marge d’autonomie (encore !) donc sur les heures d’enseignement ?
Le ministère affirme que toutes les actions seraient prises en compte : interventions des Psy-EN, de la région (information sur les métiers en application de la loi de septembre 2018, « avenir professionnel »), visite de salons des métiers. Le stage d’observation en entreprise devrait logiquement pouvoir y être intégré. Il s’agirait alors d’un pur affichage ? Avec la création simultanée de la Troisième « prépa-métiers » on peut lire la volonté de mettre en œuvre une orientation précoce, dès la fin de la Quatrième, notamment vers l’apprentissage.
Le SNES-FSU votera contre cette modification lors du prochain Conseil supérieur de l’éducation (CSE) et rappellera la nécessité de recruter des Psy-EN, et de maintenir le réseau des CIO, services publics d’orientation de l’Éducation nationale.
Dernière minute:
Le vote du CSE a nettement rejeté cet arrêté (une seule voix pour).
François Lecointe