Avec cette nouvelle procédure, les parents devront passer par les téléservices « Orientation » (TSO) pour remplir leurs vœux d’orientation à chaque étape (fiche dialogue…), puis « Affectation » (TSA) et « Inscription » concernant l’entrée au lycée.
Cette informatisation a surpris la communauté éducative début janvier. Sous couvert de simplification, elle se fait dans l’urgence et l’impréparation puisque les textes réglementaires ne sont toujours pas publiés.
La procédure va s’avérer complexe pour les familles les plus éloignées de l’informatique et de la langue française, d’autant plus que les informations sur toutes les formations scolaires ou en apprentissage, publiques comme privées, seront présentées sur la plateforme de façon non hiérarchisée.
Les professeurs principaux, CPE, Psy-ÉN et personnels administratifs qui fournissaient auparavant un intense travail dans les procédures d’orientation, devront dorénavant doubler d’attention quant aux vœux émis par les familles, sachant qu’ils peuvent être modifiés à tout instant. Une fois de plus leur charge de travail sera augmentée (temps de veille informatique et de communications avec les familles).
Transfert de missions
Cela pourrait engendrer un changement de positionnement confinant les personnels dans des tâches de contrôle. Les pistes seront brouillées quant aux missions respectives des uns et des autres, un pas de plus vers le transfert des missions des Psy-ÉN sur les professeurs principaux.
Sous couvert de modernité, la fracture numérique dont souffrent certaines familles se creusera davantage. Elles seront rendues responsables d’éventuels problèmes d’affectation. Les notes de service émanant des rectorats prévoient de recourir au papier en cas de difficulté, ce qui est déjà le cas dans certains établissements.
A priori, ce dispositif, sans avoir été évalué devrait ensuite être étendu à tous les niveaux du lycée (choix de bac technologique, des spécialités…).