Bien loin des promesses du candidat Macron, le retour des mathématiques dans le tronc commun, cette option proposée à la rentrée pour les seuls élèves volontaires ne suivant pas la spécialité, s’est vite dégonflé. Le ministre a refusé de répondre sur l’avenir de cette option car désormais toutes les évolutions seraient possibles pour 2023 : enseignement obligatoire pour tous les élèves, maintien à l’identique comme option, ou même disparition. La décision est renvoyée à un bilan de cet enseignement prévu à l’automne. Quels élèves et quel financement ? Vu la date des annonces, après le choix par les élèves de leurs spécialités, sans visibilité sur le programme, et avec une information minimaliste des lycéens, il est probable que peu d’élèves choisissent cette option : il serait malvenu d’en conclure qu’elle n’a pas trouvé son public ! Le SNES-FSU a insisté en CSE (Conseil supérieur de l’éducation) pour un financement spécifique, qui a été confirmé par le ministre. Un coefficient spécifique pour le contrôle continu distinct de celui de l’enseignement scientifique est aussi nécessaire, alors que le ministère parle désormais de programme de mathématiques intégré à l’enseignement scientifique, et fait tout pour ne pas les démarquer. Les coefficients envisagés ont été confirmés dans la note de service du 22 juillet : ils sont respectivement de 1,2 et 1,8 pour un total inchangé à 3.
Aménagements et allègements
Le SNES-FSU a fait modifier en CSE le projet de programme paru depuis au BO du 7 juillet pour exclure le caractère obligatoire des diverses modalités de cours et d’évaluation listées, et rétablir des marges de liberté pédagogique. Il a obtenu quelques allègements de programme, indispensables avec un horaire de 1h30 (garanti quel que soit le nombre d’élèves), qu’il souhaite voir passer à 2h/prof pour permettre des dédoublements. Il a également déposé un amendement, majoritairement adopté, visant à retirer du programme une injonction à la différenciation obligatoire des pratiques, élevée au rang d’objectif du programme (sic !) dans le projet. Le feuilleton continue donc, et se prolongera dès la rentrée, démontrant au passage qu’il serait plus simple de remettre à plat toute la réforme du lycée !