En effet, malgré les engagements des rectorats nous attendons toujours les dotations en matériel informatique, en téléphonie… et bien souvent les équipes continuent à utiliser leur propre matériel.
La majorité des CIO sont restés ouverts pendant la période de confinement et ont accueilli durant les congés scolaires un public nombreux, en demande de rencontre, de soutien. Cette ouverture ainsi que la modification des congés scolaires s’est faite sans aucun cadrage national, sans aucune consigne pour organiser le service. De ce fait des organisations diverses se sont mises en place dans les académies avec possibilité ou non de télétravail, délivrance ou pas d’ASA, possibilité ou pas d’aménager l’ouverture du CIO… La responsabilité de l’organisation du CIO repose bien souvent sur le DCIO.
Les équipes sont fragilisées (collègues en ASA, malades ou cas contact) mais les injonctions de l’administration se multiplient. Les PsyEN doivent être sur tous les fronts, respecter un calendrier de procédures d’orientation et d’affectation inchangé. Dans ce contexte, les PsyEN et le personnel administratif des CIO soucieux de maintenir le service public se sont mobilisés. A l’instar du personnel de santé, ils ne demandent pas des applaudissements mais des moyens à la hauteur des enjeux.
Ils exigent :
- Des créations de poste de PsyEN. Malgré les effets psychologiques et sociaux de la crise sanitaire et sociale sur les élèves, les besoins sur le terrain, les sollicitations qui croissent de façon exponentielle, le nombre de postes au concours est en baisse avec 210 postes au concours en 2021 contre 300 en 2017, seulement 80 postes pour la spécialité EDO et 130 pour les EDA.
- Le remplacement de tous les postes vacants.
- Un service public modernisé, développé sur tout le territoire pour l’avenir de la jeunesse qui est particulièrement touchée par cette crise sanitaire. Au lieu de répondre aux besoins, le MENJS continue sa politique de fermeture, de fusion des CIO et fragilisation (exemple dans les académies d’Orléans-Tours et de Versailles, à Morlaix, à Nîmes…).
- Des revalorisations salariales et indemnitaires afin que cesse le scandale d’un corps unique avec deux régimes indemnitaires différents.