Il y aura “un professeur devant chaque classe à la rentrée” promettait Pap Ndiaye, le ministre de l’Education nationale il y a quelques mois. Un pari osé quand on connaît l’état de la crise de recrutement ! Depuis quelques mois, les rectorats se sont d’ailleurs lancés dans une improbable opération bricolage (job dating, petites annonces dans les médias, Talent Tour etc) pour tenter de sauver les apparences et la première ministre s’enorgueillit le 1er septembre au soir d’une “rentrée réussie” !

Le SNES-FSU a lancé une enquête flash auprès de ses sections d’établissement pour connaître la réalité du terrain avec une question simple : combien de postes de professeurs, CPE, PsyEN, AED et AESH non pourvus à la rentrée ? Le SNES-FSU a aussi appelé les collègues à témoigner sur les réseaux sociaux avec le #NotreVraieRentrée.

Les premiers retours de notre enquête sont révélateurs et montrent que, contrairement aux éléments de langage bien rodés du gouvernement, il n’y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée.

Ainsi dès la pré-rentrée, la réalité a sauté aux yeux de toutes : il y a encore des trous dans les équipes pédagogiques, des emplois du temps élèves avec des cases “M.X ou Mme Y”, il manque aussi des CPE, des PsyEN, des AED, des infirmières, des assistantes sociales. Les retours viennent de très nombreuses académies : la Normandie, Lyon, Toulouse, Créteil, Versailles, la Guadeloupe, Versailles, Limoges, Nantes etc, en collège, comme en lycée. Il n’y a pas un professeur devant chaque classe à la rentrée et les équipes professionnelles sont incomplètes. Cette rentrée 2022 est donc bien la rentrée de la pénurie.

Continuez à témoigner avec le #NotreVraieRentrée, complétez notre enquête dans l’espace adhérent (connexion avec votre identifiant et votre mot de passe) ou rapprochez-vous de votre section académique pour transmettre toutes les informations relatives aux postes non pourvus dans votre établissement.

Le SNES-FSU dépose un préavis de grève chaque semaine du mois de septembre. Localement, des établissements se mobilisent, avec le SNES-FSU, pour dénoncer les conditions de rentrée (postes non pourvus, effectifs surchargés etc). La FSU appelle également à la grève le jeudi 29 septembre, dans la cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle pour les salaires. Le déclassement salarial de nos professions pèse lourdement sur l’attractivité des métiers : il faut une revalorisation de tous les personnels, et pas uniquement des débuts de carrières, et sans contrepartie !


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