Le traitement des 4 notions du cycle terminal est difficile pour les collègues de LVER. Qu’en disent les textes ? Quels sont les obstacles rencontrés ? Le programme d’enseignement de langues vivantes du cycle terminal pour les séries générales et technologiques, défini par l’arrêté du 21-7-2010 – J.O. du 28-8-2010 stipule : “Les contextes d’usage de la langue étudiée sont prioritairement dictés par l’entrée culturelle : Gestes fondateurs et mondes en mouvement Cette entrée est structurée autour de quatre notions : – mythes et héros – espaces et échanges – lieux et formes du pouvoir – l’idée de progrès” Et plus loin : “Gestes fondateurs et mondes en mouvement Cette entrée permet de décoder la complexité des référents culturels qui sous-tendent les langues vivantes tant en parcourant leur histoire qu’en posant les enjeux du monde contemporain. Chaque notion du programme est abordée à travers le prisme d’un ou de plusieurs domaines proposés ci-après. – Arts (architecture, cinéma, musique, peinture, photographie) – Croyances et représentations – Histoire et géopolitique – Langue et langages – Littérature – Sciences et techniques – Sociologie et économie Ce croisement permet de problématiser le sujet abordé. Il est au coeur du projet de séquence et facilite l’appropriation des compétences linguistiques et pragmatiques en contexte. On veillera à ancrer la problématique du projet de cours dans l’une des quatre notions.” Concernant les épreuves de langues vivantes applicables aux baccalauréats général et technologique (hors séries L, TMD, STAV et hôtellerie), la note de service n° 2014-003 du 13-1-2014 explique que : “Toutes les épreuves prennent appui sur une ou plusieurs des quatre notions étudiées en classe de terminale.” Et précise pour chaque épreuve : – écrite, finale : “Cette sous-partie prend appui sur un, deux ou trois documents en langue étrangère. Ces documents peuvent relever de différents genres (extraits d’œuvres littéraires ou d’articles de presse notamment) ; ils peuvent être informatifs, descriptifs, narratifs ou argumentatifs. Ils renvoient aux notions du programme sans exiger de connaissances trop spécifiques.” – orale (CO) en ECA (épreuve en cours d’année) : “Elle s’appuie sur un document inconnu des élèves mais lié aux notions du programme.” – orale (EO) en ECA : “Le candidat tire au sort une des quatre notions du programme étudiées dans l’année.” Tout cela n’est pas sans poser problème aux enseignant-es de LVER pour des raisons diverses : – sans avoir 3h par classe et par niveau, et au vu des effectifs actuels, comment préparer sérieusement tous les élèves à ces notions ? – comment ne pas lasser les élèves, en leur donnant l’impression de traiter les mêmes choses dans les deux voire trois langues qu’ils étudient, étant donné que les notions sont communes ? – comment faire face aux aberrations de tout ordre : pas de CO en L, mêmes notions en séries technologiques, alors que les horaires diffèrent, parfois 3 enseignants entre la LVO, la LVA et la LELE, en LVA que deux notions quand les autres élèves en traitent 4, etc ? – comment traiter les notions dans le temps imparti (certaines épreuves ayant lieu très tôt dans l’année) : une par une ou de manière transversale ? Les inspecteurs généraux se sont penchés sur le sujet, lors d’un séminaire en septembre dernier, et donnent des pistes dans un document de synthèse (cf. PJ). Les idées centrales, également vues dans certaines lettres de rentrée d’IA-IPR sont les suivantes : – “En ce qui concerne les lycées, et particulièrement la préparation à l’épreuve d’expression orale du baccalauréat, il conviendra de réfléchir sur l’enseignement des « notions » afin que cet enseignement ne soit pas déconnecté de la démarche actionnelle, ce qui est trop souvent le cas.” (Nice) – “En outre, un nombre raisonnable de documents doit constituer la séquence présentée par les élèves : un trop grand nombre de supports transforme l’épreuve en une énumération. L’élève est alors dans l’incapacité de problématiser et se retrouve réduit à présenter successivement les divers documents.” (Poitiers) – “soulignons à nouveau qu’il n’y a pas d’étanchéité entre les notions du programme et qu’une compartimentation rigide par demi-semestres s’accorde mal au sens du programme.” (Rouen) Néanmoins, ces éclairages ne changent rien aux conditions matérielles d’enseignement et d’apprentissage qui nuisent au traitement sérieux de ces notions en classe. Par conséquent, il est important de continuer de dénoncer ces épreuves, en s’appuyant sur ces outils : http://www.snes.edu/Epreuves-de-LV-au-Bac-outils-militants.html

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