Depuis un an et demi, le SNES-FSU participe activement aux négociations sur la mise en place d’un corps unique de psychologues de l’éducation nationale. Cette revendication de plus de 30 ans est combattue par ceux qui espéraient une décentralisation des CIO et des personnels et le détournement de leurs missions vers d’autres publics dans le service public d’orientation régionalisé (SPRO).
La construction patiente du corps commun est donc depuis plusieurs mois soumise à la technique du Stop and Go !
Après l’officialisation des fiches métiers qui constituent les fondements de l’architecture du corps en juillet dernier, la validation d’un référentiel d’activités en décembre, l’approbation du référentiel de compétences par le cabinet de la ministre a donné lieu à près de trois semaines d’hésitations. Résultat de la pression organisée par le SGEN-CFDT et certains échelons hiérarchiques qui cherchent manifestement à retarder le processus de création du corps par tous les moyens !
Il est clair qu’une course contre la montre est engagée pour la création de ce corps ! Le SNES a dû batailler pour obtenir le respect des engagements pris par le cabinet pour que le décret soit publié à la rentrée 2016 au plus tard et que l’organisation du nouveau concours soit effective au premier semestre 2017 afin que la première promotion soit en formation au premier septembre 2017.
La création de ce corps commun correspond, pour les CO-Psy et les DCIO, non seulement à une reconnaissance pleine et entière de leurs missions de psychologues de l’éducation et de l’orientation dans le second degré, mais mettra fin d’une injustice qui privait les personnels, pourtant formés à Bac + 5, de l’accès à la hors classe ! Le nouveau corps doit acter le retour dans un déroulé de carrière comparable à celui des enseignants et des CPE, même si plusieurs points doivent encore avancer : l’accès au 3ème grade, débouchant sur la hors échelle A, en particulier pour les Directeurs de CIO, et les indemnités qui, contrairement à la règle lors de la création d’un corps, ne seraient pas identiques pour les deux spécialités (premier et second degré).
C’est grâce au travail de longue date entre le SNUIPP-FSU et le SNES-FSU que tous ces pièges ont été progressivement déjoués. C’est dans cet esprit unitaire et offensif que nous aborderons la suite des négociations !