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Thème 1 : « Éducation, formation, recherche et culture : le service public, ses personnels et leurs métiers pour l’émancipation de toutes et tous »
III.1.2 Les réforme du lycée général et technologique et du lycée professionnel
[…] Cette réduction des moyens fléchés aboutit à un appauvrissement de l’offre de formation, par la mise en danger des enseignements de langues à faible diffusion, anciennes, des enseignements artistiques et sportifs… […]
III.1.3 Spécialités et options des collèges, des lycées général, technologique et professionnel
[…] La mise en place des spécialités en lycée a quasiment supprimé les options déjà mises à mal par les réductions budgétaires.
La FSU exige que les cartes des options soient soumises, avec les cartes des langues et des spécialités, à l’avis des CSA académiques afin qu’elles n’organisent pas la concurrence entre les établissements, a fortiori privés, et pour qu’elles n’y induisent pas un tri social des élèves. La FSU exige que toutes les formations, options et spécialités soient effectives au sein d’établissements publics, afin que le privé confessionnel ne puisse pas en être le seul garant pour certaines.
III.2.6 Langues régionales
La FSU réaffirme que les langues régionales sont partie intégrante de notre culture commune et qu’il appartient à l’école et à l’université publiques, accessibles à toutes et tous les élèves et les étudiant·es sur tout le territoire, de contribuer par leur enseignement à leur pérennité et éviter la concurrence du privé.
La Loi dite Molac (2021) valorise les langues « régionales » mais manque de moyens pour les soutenir. Minoritaires et/ou minorées dans l’Hexagone et en Outre-mer, elles sont souvent enseignées sans ressources pédagogiques adéquates et dans des conditions précaires.
La FSU pointe des risques liés à l’immixtion des Conseils régionaux (via les conventions Etat-Région et les Offices publics) dans la formation et dans l’organisation territoriale de l’enseignement des langues régionales.
Dans les académies concernées, la FSU revendique une dotation supplémentaire et fléchée pour l’enseignement public afin de mettre en place effectivement l’ensemble des modalités d’enseignement de/en LR prévues par la loi. Ces moyens spécifiques ne doivent ni résulter d’un redéploiement des heures de LV ou d’autres enseignements, ni entrer en concurrence avec les LV ni se substituer à elles.
En Alsace Moselle, la valorisation des langues régionales est dévoyée puisque l’enseignement à parité horaire se fait uniquement en langue allemande.
Dans l’enseignement bilingue, un enseignement par immersion doit pouvoir être pratiqué sous ses diverses formes et comme modalité pédagogique à la main des équipes.
Dans le second degré, pour les collègues de « langues et cultures régionales » (LCR), des ZR couvrant la totalité d’une académie sont inacceptables. Dans le service des collègues, l’enseignement de/en langue régionale doit être priorisé sur l’enseignement de la bivalence hors Discipline non-linguistique (DNL). Au lycée, les élèves des filières technologiques et professionnelles doivent pouvoir accéder à un enseignement de ou en langues régionales.
Les personnels d’encadrement de l’Éducation Nationale doivent être informé·es de l’ensemble des textes qui régissent les LR et les respecter. L’administration doit proposer une information à l’ensemble des parents des académies concernées pour assurer une continuité des cursus tout au long du parcours, de la petite section à la Terminale.
La FSU appelle à augmenter les postes aux concours, à donner les moyens aux INSPE et Universités leur permettant de former à cet enseignement qui se construit, comme les autres disciplines, sur des compétences didactiques, pédagogiques, linguistiques et culturelles, assurer un enseignement continu de la maternelle au supérieur, grâce à des moyens spécifiques.
Les candidats aux concours, comme celui de l’agrégation « langues de France » doivent jouir des mêmes droits que les candidat·es aux autres concours, c’est-à-dire pouvoir prendre connaissance des programmes à la même date qu’elles et eux. Pour l’agrégation en LR, la FSU demande une ouverture de session annuelle pour chaque langue concernée.
La FSU souhaite que la formation initiale et continue des enseignant·es soit confiée à l’université comme pour les autres disciplines, et non à des structures de formations privées associatives ou lucratives, et que les conventions Etat-Région ne conduisent pas à un renvoyer l’enseignement des LR à l’échelon territorial.
La FSU revendique des moyens spécifiques pour la formation des ATSEM aux langues parlées dans les classes et des AESH intervenant dans les enseignements de/en LCR.
La FSU appelle à élaborer des politiques multilingues en Outre-Mer, et garantir un soutien institutionnel pour éviter la disparition de ces langues. La FSU appelle à prendre en compte les langues récemment reconnues par la loi.
IV.1.4ter ATSEM
[…] Les ATSEM doivent aussi se voir proposer une formation sur les langues parlées dans les classes, la prise en compte du handicap, etc. […]
Thème 2 : ” Pour le service public, la Fonction publique et le statut !“
Motion 2 Outre-Mer
Par ailleurs, nos territoires regroupent un certain nombre de langues régionales. L’enseignement doit être adapté à nos situations bilingues et/ou plurilingues qui sont les véhicules de notre richesse culturelle ainsi qu’un outil important pour la maîtrise de la langue française. La structuration des différents acteurs doit devenir effective et ne pas rester des déclarations de bonnes intentions.
Les dotations doivent être à la mesure des besoins afin de procéder aux recrutements et à la formation des enseignants. L’État doit accompagner financièrement les collectivités dans le développement des politiques linguistiques ambitieuses. De plus, la FSU doit travailler sur l’adaptation de nos services publics aux contextes linguistiques (traducteurs pour la Justice, pour l’Insertion et l’Emploi notamment).
Les prochains EGMOM (États Généraux du Multilinguisme Outre-Mer) devraient être organisés en 2026 en Polynésie. La FSU doit y participer pleinement.
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