Ci-dessous les passages du thème 1 traitant des langues régionales.
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III-2-6 Langues Régionales
Corpus III-2-5 Langues régionales, zoom Le Mans
La « loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion », a rappelé l’importance des langues dites régionales. Sortant ces langues de l’approche purement patrimoniale où la Constitution les a cantonnées, la Loi Molac a permis de poser la question d’une action globale volontariste pour les faire vivre. Pour autant la loi n’apporte que peu de réponses à la question des moyens nécessaires à ce projet. Si elles subissent les mêmes menaces que les autres disciplines, notamment les autres langues vivantes étrangères à l’exception de l’anglais, les langues régionales cumulent les fragilités.
Langues minoritaires ou minorées en métropole ou Outre-mer, les langues régionales sont souvent peu prises en considération : enseigner une langue régionale ou en langue régionale c’est souvent enseigner sans supports pédagogiques adaptés et dans un cadre horaire ou des groupes-classes que l’administration peut remettre en question à tout moment ; c’est aussi se retrouver très souvent isolé·e sur le terrain. Un facteur principal de fragilisation des langues régionales au sein du service public d’éducation provient notamment de l’administration elle-même que ce soit du fait du manque de moyens ou de l’instrumentalisation des langues qui peut conduire à la mise en concurrence ou à l’opposition à certaines langues régionales.
L’articulation entre le français, les langues régionales et les langues des pays frontaliers doit faire l’objet d’un travail départemental et académique d’évaluation, en lien avec la recherche, pour clarifier les situations complexes qui existent (alsacien, francique, flamand, catalan, basque…).
La FSU porte un contenu revendicatif pour une politique des langues régionales avec entre autres l’augmentation du nombre de postes aux concours (CRPE, CAPES, Agrégation) à hauteur des besoins et la continuité de l’enseignement de/en LR de la maternelle à l’Université dans l’enseignement public assurée par des enveloppes de moyens spécifiques, sans oublier l’enseignement agricole et professionnel.
La FSU réaffirme que les langues régionales sont partie intégrante de notre culture commune et qu’il appartient à l’école publique, accessible à tou·tes les élèves et à toutes les familles sur l’ensemble du territoire, de contribuer par leur enseignement à leur pérennité pour éviter leur disparition et à limiter les dérives possibles dans l’enseignement privé.
En Outre-Mer, la majorité des langues régionales sont aussi langues maternelles de leur locuteur·trice avec un usage encore très vivace. Après les nouveaux Etats-Généraux du Multilinguisme Outre-Mer (EGMOM), il est essentiel de parvenir à l’élaboration de politique multilingue à l’école qui répondent aux besoins et enjeux spécifiques de chacun de ces territoires.
La FSU rappelle que c’est le service public qui scolarise le plus d’enfants apprenant les langues dites régionales. Celui-ci doit encore se développer.
III-1 L’offre de formation sur les territoires, maillage et diversité, de la petite enfance à la vie professionnelle
III-1-1 Introduction : polarisation des territoires, déréglementation de l’offre de formation
En lycée et en collège, et dans le supérieur, certaines disciplines (arts, LCA, langues à faible diffusion…) sont en danger d’extinction ; seule une politique volontariste, à savoir une dotation spécifique correspondant aux moyens nécessaires à leur enseignement leur permettra de ne pas disparaître et de continuer à faire partie de l’offre de formation nationale.