Le bilan de la mobilisation d’hier
La mobilisation hier a été d’une ampleur inédite, les manifestations ont rassemblé près de 100 000 personnes avec des taux de grévistes à plus de 60 % dans le second degré, et près de 80 % pour les AED.
Alors qu’en début de journée, le ministère ne donnait aucun signe, dans l’après-midi, le gouvernement a décidé en urgence de recevoir les organisations syndicales. Signe de leur fébrilité face à la mobilisation.
La réunion avec le gouvernement
C’est le Premier Ministre qui a piloté cette réunion, preuve qu’il a repris la main sur ce dossier. Pendant près de 3h30, le SNES-FSU a fait entendre les motifs de la grève et ses revendications, en mettant notamment en avant l’exaspération de la profession. Force est de constater que le ton et l’écoute du Premier Ministre ont tranché avec le refus de dialogue du ministre depuis des mois.
Des engagements ont été pris plus particulièrement pour le second degré : ouverture de négociations pour le report des épreuves de spécialités du bac prévues en mars, recrutement de 1500 AED pour les vies scolaires, livraison de masques chirurgicaux voire FFP2 dans certains cas. Sur la méthode (communication notamment), le Premier ministre a reconnu que les choses devaient être mieux faites. Ce matin sur France Info, Jean-Michel Blanquer a reconnu « des erreurs ».
Et maintenant ? Continuer !
Pour le SNES-FSU, il s’agit bien d’une première étape qui doit en appeler d’autres et le gouvernement ne peut pas s’en tenir à ces seules décisions.
Annuler les suppressions de postes prévues à la rentrée prochaine et décider d’un collectif budgétaire pour l’Education, programmer un plan pluriannuel de recrutement, remettre à plat les réformes désastreuses et inégalitaires de J.M Blanquer et surtout revaloriser sans attendre les salaires des personnels sont des impératifs incontournables à mettre au coeur des prochaines mobilisations.
Le SNES-FSU portera cette volonté de poursuivre la lutte dans un cadre le plus unitaire possible lors de l’Intersyndicale qui réunit ce vendredi à 17h l’ensemble des syndicats du premier et second degré. Nous verrons notamment comment articuler les suites de la mobilisation d’hier avec la journée interprofessionnelles pour les salaires le jeudi 27 janvier.
Cette journée de grève unitaire du 13 janvier aura fait la preuve que la profession rassemblée à l’appel des syndicats et en nombre dans la rue est écoutée et en mesure de peser. Jean-Michel Blanquer a d’ailleurs reconnu hier une mobilisation importante après avoir ironisé la veille sur une grève contre un virus. Ensemble, poursuivons la mobilisation!