La réforme du lycée n’en finit pas de produire ses effets délétères. Pourtant, il y a encore des possibilités, par des actions syndicales, d’obtenir des victoires qui améliorent les conditions de travail et qui contribueront à imposer une révision de la réforme.

Diminution des horaires disciplinaires, disparition d’heures dédoublées, des dispositifs de soutien réduits à la portion congrue, des enseignements qui ne font sens ni pour les élèves ni pour les enseignants… la liste des griefs est longue et pourrait s’allonger à l’envi !

Alors, que faire ?

Que faire quand le souci pédagogique se noie dans les logiques de concurrence entre les disciplines et les établissements ? Quand les replis individuels encouragés par les pratiques managériales des chefs d’établissement font disparaître le goût du travail d’équipe et de l’action collective !

En cette rentrée, l’augmentation du nombre des élèves, alliée aux suppressions de postes actées l’année précédente sur la base de sousestimations manifestes des effectifs, a accru les difficultés à exercer. Les classes de Seconde à trente-cinq voire davantage sont devenues la norme, les horaires disciplinaires légaux sont parfois « oubliés », surtout quand il s’agit d’options, et l’accompagnement personnalisé sort de plus en plus des services enseignant pour devenir une variable d’ajustement…

Rien d’inéluctable

La dégradation des conditions d’enseignement n’est pas inéluctable ! En la matière, la mobilisation locale paye toujours. Demandes d’audience aux rectorats, manifestations, grèves, certains lycées ont ainsi obtenu des rallonges de moyens et pu assurer des dédoublements de classes, rétablir des options, alléger les effectifs…

Plus largement, les enseignants de lycée ne doivent pas hésiter à se faire entendre dans les consultations mises en place en cette rentrée – consultation sur le socle commun de connaissances, de compétence et de culture, contributions à la conférence nationale sur l’évaluation des élèves – et ainsi continuer à exiger la mise en place d’un bilan de la réforme du lycée, promis de longue date. Bref, quand on nous donne la parole, prenons- la !

Claire Gueville


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