La multiplication des cas contacts et des malades désorganise les établissements et fait exploser la charge de travail des vies scolaires qui sont au bord de la rupture : gestion des absences qui vire au « contact tracing », flux importants et quotidiens d’élèves entrants et sortants au gré des protocoles, explosion du nombre d’élèves à prendre en charge en permanence, demi-pensions et internats en mode dégradé… Le manque de personnel infirmier ajoute aux missions habituelles la gestion des élèves malades et cas contacts. Depuis bientôt deux ans la vie scolaire est mise à rude épreuve.  CPE et AED en payent à nouveau le prix fort en terme de santé et sont épuisés.

Les CPE voient leurs conditions de travail se dégrader un peu plus et leur métier à nouveau attaqué.  Les tensions avec les chefs d’établissement, la baisse des moyens AED et des équipes éducatives incomplètes, restent le lot quotidien de trop nombreux CPE.

Les AED sont aussi submergés par la gestion des élèves absents, les opérations de contact-tracing qui occupent, comme pour les CPE, une très grande partie de leur quotidien en ce moment.

Quelques témoignages de nos collègues CPE et AED

Nantes
La vie scolaire est transformée en secrétariat médical. Plus de possibilité de circuler dans l’établissement. Nous sommes obligés de faire le traçage des covid+ cas contact.

Normandie
CPE et AED ne font que de la gestion “covid”. Aucun temps pour traiter les autres problèmes.

Poitiers
Vie scolaire surchargée, CPE occupés uniquement à faire des tableau “covid/cas contact”, les AED à appeler les familles, faire signer des décharges et aller chercher les cas contacts dans les classes. 95% du temps vie scolaire pour le covid19

Pouvoir effectuer nos missions au service des élèves

Les jeunes payent un lourd tribut à la pandémie  et aux réformes Blanquer : creusement des inégalités scolaires, décrochage, mal être, troubles d’anxiété… Or, le choix ministériel de ne rien anticiper depuis 20 mois, met les personnels en difficulté pour exercer leurs véritables missions et phagocyte le travail éducatif. Cette situation engendre pour les CPE stress, perte de sens, fragilisation, rupture de confiance. « Lassitude » , « fatigue » sont les mots qui traduisent le plus fréquemment le ressenti des équipes mais s’y ajoutent désormais « mépris », « irrespect » et « déconsidération ».

Jeudi 13 janvier, les vies scolaires dans l’action

La journée d’action du jeudi 13 janvier doit être l’occasion pour les CPE et AED de faire entendre leur colère, de faire connaître la réalité de leur quotidien et de porter leurs revendications. Le SNES-FSU, au côté des personnels d’éducation, revendique des moyens pour permettre aux établissements de fonctionner dans des conditions respectueuses des élèves et des personnels et une politique de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.

Jeudi 13 janvier, toutes et tous en grève !


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