Nous retraités du SNES-FSU reconnaissons volontiers que nous venons d’un autre monde – un monde où la police n’entrait pas dans les établissements scolaires et n’y vérifiait pas les carnets scolaires à l’entrée. – un monde où on ne menace pas un candidat au bac d’un zéro punitif – un monde où le chef d’établissement n’appelle pas les forces de l’ordre pour une manifestation pacifique devant son établissement – un monde où les élèves ne sont pas matraqués, ni gardés à vue, ni condamnés pour avoir manifesté leur opposition à une réforme. – un monde où les profs ne sont pas menacés de sanction pénales et disciplinaires pour contestation et pour participation à une manifestation – un monde où le ministre de l’Education ne dissimule pas les vrais chiffres de grève, n’organise pas l’extinction du bac. – un monde où le conflit n’empêchait pas le ministre d’entendre la contradiction, et de négocier. C’est pourquoi nous déclarons notre effarement et notre indignation devant les comportements actuels de hiérarchies qui brillent plus par leur allégeance au pouvoir en place qu’à l’accomplissement de leurs missions d’intérêt général. C’est pourquoi nous tenons à exprimer notre soutien à nos collègues qui bien que souffrant de cette situation, se mobilisent, ainsi qu’aux élèves qui bien que souvent très perturbés se battent pour leur avenir. Dans le monde d’où nous venons, comme dans celui d’aujourd’hui, on n’aime pas les briseurs de grève C’est pourquoi nous condamnons le recours à des retraités pour surveiller dans ces conditions les épreuves du bac et leur faire jouer ce triste rôle. Déclaration des retraités du SNES-FSU

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