Les retraité·es ne bénéficient pas d’avantages indus, comme le prétend le discours médiatique dominant. Après avoir annoncé le report au 1er juillet 2025 de la revalorisation des retraites, pourtant prévue au 1er janvier par le code de la Sécurité sociale, un amendement rectifie le tir en opérant la moitié du rattrapage de l’inflation 2024 au 1er janvier et le reste pour « les retraité·es les plus modestes » au 1er juillet. Cette mesure pénaliserait l’ensemble des retraité·es sur les six premiers mois de l’année, perte qui se répercuterait sur l’année 2025 et les années suivantes pour plus de 50 % d’entre eux et elles dont la pension dépasse le SMIC, amplifiant la baisse de pouvoir d’achat de tous et toutes. Cette manœuvre est à la fois une tentative de division au sein même des retraité·es et une nouvelle attaque contre le droit à pension fondé sur la solidarité intergénérationnelle. Le SNES-FSU rappelle que la pension est un salaire continué lié au statut de la Fonction publique et non pas une allocation sociale, variable d’ajustement des politiques budgétaires.

Opération de division

Le SNES-FSU s’oppose aussi au projet de faire bénéficier les retraité·es les plus modestes d’une hausse ciblée, après le gel des pensions pendant six mois. Mais qui sont les retraité·es modestes ? Les 10 % des retraité·es, en majorité des femmes, qui touchent 1 000 euros par mois ? Le tiers qui perçoit autour de 1 200 euros ? Nous refusons ces distinctions entre niveaux de pension, qui ont pour objectif de diviser les retraité·es.

Dans l’action !

Le G9 a lancé une pétition exigeant du gouvernement qu’il indexe les pensions, dans un premier temps, à hauteur de l’inflation et qu’il ouvre des négociations sur le rattrapage des pertes subies depuis 2017. Il rappelle sa revendication d’aucune pension en dessous du Smic et d’une revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen. Une campagne de signatures en ligne est organisée. Elle a lieu aussi dans de nombreuses villes sur des marchés.

Voir la pétition sur le blog Retraité·es du SNES-FSU

Une journée nationale d’action

Une journée nationale d’action est prévue le 3 décembre. Elle prendra diverses formes : rassemblement, manifestation, demandes d’audience. La mobilisation s’annonce massive. 133 initiatives ont été recensées dans 94 départements. À Paris, une délégation du G9 sera reçue à Matignon par le cabinet du Premier ministre (une grande première !) et remettra les pétitions reçues nationalement. Dans les départements, elles seront transmises en préfectures. Rendez-vous dans la rue !


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