Le MEN a soumis en juin aux organisations syndicales un projet de circulaire redéfinissant les missions des professeurs principaux.
Nous avions, avant l’été, dénoncé la disparition totale du rôle des PsyEN-EDO et le transfert de leurs missions sur les enseignants. Le manque de cohérence du discours ministériel était flagrant ! On nommerait les PsyEN EDO dans les établissements pour qu’ils soient plus près des élèves mais on les dessaisirait de toute une partie de leurs missions : cherchez l’erreur !
Le SNES-FSU est intervenu pour faire modifier le texte.
La nouvelle version réintroduit le PsyEN EDO dans le suivi des élèves et en lien avec le PP dans la préparation des projets. Mais il les évince de l’élaboration des interventions sur la découverte des métiers laissées aux soins des organismes mandatés par les régions et réduit, de fait, beaucoup l’orientation aux évaluations pédagogiques.
Si nous avons réussi à faire prendre en compte nos missions précisées dans l’article 3 et dans la circulaire de missions, on voit bien que l’objectif du MEN est de placer les enseignants au centre des missions d’orientation ET d’affectation. L’expérience de Parcoursup devrait pourtant faire réfléchir les ministres de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur Qui l’administration est elle allée chercher face aux lycéens sans place en Juillet et fin Août ? Comment les Professeurs principaux pourraient ils suivre dans toute sa complexité les parcours des élèves en situation de handicap ou bénéficiant de PAP ou PAI ? C’est tout le principe du travail en complémentarité et de l’apport de l’équipe éducative qui est ici niée. Rappelons que l’existence de celle-ci est une originalité française.
A trop vouloir s’inscrire dans les recommandations européennes, on va priver l’Ecole de ce qui lui a permis de s’adapter à la multiplicité des réformes, quoi qu’on en dise !