Les enseignants de sciences économiques et sociales ont l’habitude des pressions et attaques contre leur discipline, en particulier en provenance de lobbies patronaux, relayés par une certaine presse « économique ».
Selon eux, les cours de SES seraient des séances de propagande anti-capitaliste et/ou
anti-entreprise…
Dernier épisode, la démission groupée du CNEE (Conseil national éducation-économie) des cinq « patrons » qui y siégeaient. Ils entendent ainsi protester – entre autres – contre l’allégement du programme de Seconde qui rend facultative l’étude formalisée de la « formation des prix sur un marché ». Cette réaction, à l’approche des présidentielles, prépare sans doute la prochaine attaque d’un patronat qui accepte mal qu’on étudie l’économie et la société d’un œil rationnel et critique, et qui rêve de faire des SES un outil de diffusion de son idéologie.