On entend par « mobilités douces » les modes de transport produisant peu de Gaz à effet de serre (GES, que l’on regroupe en CO2-eq). Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), se déplacer de 10 km à pied ne produit pas de GES, en métro cela passe à 0,03 CO2-eq, à 0,1 en vélo à assistance électrique, et 2,2 en voiture thermique. Il y a donc un enjeu fort à promouvoir les changements de comportement. Or, en 2021, 60 % des déplacements domicile-travail de moins de 5 km se faisaient encore en voiture.

Des remboursements revalorisés…

À compter du 1er septembre 2023, l’employeur public rembourse à 75 % (et non plus 50 %) le prix des titres d’abonnement des agent·es (titulaires et contractuel·les) pour leurs déplacements entre leur domicile et leur lieu de travail. Il peut s’agir de transports en commun comme de service public de location de vélo.

Ce dispositif se cumule avec le forfait mobilité durable de 300 € (maximum) auxquels sont éligibles les personnels utilisant vélo, covoiturage…pour rejoindre une station de transport en commun ou leur lieu de travail. Le versement de ce forfait nécessite une déclaration sur l’honneur précisant le mode de déplacement employé ainsi que le nombre de jours concernés. 

…mais une intermodalité à améliorer

Inciter aux transports en commun et au vélo, c’est bien. Proposer une offre suffisante reste encore un défi pour l’État et les Régions. Couverture du territoire, fréquence des navettes, possibilité de voyager avec son vélo ou sa trottinette aux heures de pointe sans gêner, places de parking autour des stations sont encore à réfléchir et financer.

L’État et les parlementaires doivent construire des alternatives socialement acceptables aux transports coûteux en GES. Le 4 septembre, Gabriel Attal et Elisabeth Borne se sont rendu à Rennes (1h30 de TGV de Paris) en avion pour les traditionnelles visites de rentrée scolaire. Les All-Blacks sont quant à eux arrivés en TGV de Lyon pour le match d’ouverture de la coupe du monde de rugby au Stade de France, à Saint-Denis. Au-delà de l’anecdote, les organisateurs de la Coupe tablent sur 70 à 80 % de déplacements en train, et n’utilisent l’avion que pour les trajets de plus de 5h30. La mobilité vertueuse pourrait progresser rapidement si la volonté politique était là.