La réforme du collège va de pair avec une réforme du DNB.

De manière générale, ce nouveau diplôme national du brevet (défini par l’arrêté du 31 décembre 2015) prévoit :

– la disparition du contrôle continu au profit de niveaux de maîtrise du socle via deux bilans du socle, en fin de 6ème et de 3ème.
Chacun des 8 domaines et composantes du socle est évalué sur une échelle comportant 4 niveaux : maîtrise “insuffisante”, “fragile”, “satisfaisante” ou “très bonne maîtrise”. Une compétence est dédiée à la maîtrise d’une LV.
Cela signifie qu’une seule LVER est évaluée dans le nouveau bulletin-socle, alors que deux sont enseignées au collège. Cela entraîne une autre question : la LVER choisie pour le socle devra-t-elle forcément être celle qui serait choisie pour un oral (sur EPI ou parcours) au DNB ? Cela pourrait s’expliquer par le fait que, comme en LV2, seules deux activités langagières sur cinq sont attendues au niveau A2, seule la LV1 pourrait contribuer au livret qui doit attester de la maîtrise d’une langue, ce qui implique d’évaluer toutes les activités langagières. Donc exit la LV2 dans la validation du socle donc de la scolarité obligatoire ?

– deux épreuves écrites pluridisciplinaires (mathématiques, Physique-chimie/SVT/technologie, et français/HG/EMC) et une épreuve orale s’appuyant sur les EPI ou les parcours (PEAC, avenir, citoyen) constituent l’examen terminal.

Quant aux bulletins scolaires, ils deviennent un “livret”, en se complexifiant (ajouts des parties programme traitées dans la période, des EPI, des parcours…).

Concernant les candidat-es individuel-les, “le candidat a le choix entre les langues vivantes étudiées selon une liste établie par le ministre chargé de l’éducation nationale” (arrêté du 16-2-2016).
Les candidats dits « individuels » peuvent choisir au titre de l’épreuve écrite de langue vivante étrangère, une des langues vivantes énumérées ci-après : allemand, anglais, arabe, arménien, cambodgien, coréen, chinois, danois, espagnol, finnois, grec moderne, hébreu, italien, japonais, néerlandais, norvégien, persan, polonais, portugais, russe, suédois, turc et vietnamien. Voir l’arrêté du 19-7-2016 – J.O. du 3-8-2016.

Quant à la note de service n° 2016-063 du 6-4-2016, elle indique que “Dans la perspective de l’épreuve orale prévue par l’article 7 de l’arrêté du 31 décembre 2015 précité, une attention particulière doit être portée à l’évaluation de l’oral. En français et dans les deux langues vivantes étudiées, l’évaluation régulière des acquis doit obligatoirement inclure une évaluation de l’expression orale qui prenne en compte les divers types de prise de parole des élèves

.” et “Si le candidat présente un projet portant sur la thématique « Langues et cultures étrangères ou, le cas échéant, régionales », il peut effectuer une partie de sa présentation en langue vivante, étrangère ou régionale, dans la mesure où cette langue est enseignée dans l’établissement.

Cela n’est pas sans poser problème. En effet, le lien entre les oraux évaluatifs dans l’année et l’oral du DNB n’est pas évident, à moins de ne supposer que toutes les LVER participent aux EPI et/ou aux parcours et que lors de l’oral au DNB, le jury soit composé de collègues capables de comprendre et parler la LVER choisie. Par ailleurs, entre les candidat-es qui passeront en français et ceux qui passeront en LVER, tout cela semble peu égalitaire. Une question liée à cela apparaît aussi : si l’oral se fait en LVER, existera-t-il une grille d’évaluation par langue ?

Par ailleurs, le focus sur l’oral est un éternel débat : toutes les activités langagières méritent d’être travaillées dans une langue pour qu’elle fasse sens, même si on peut accepter une priorité à l’oral, rendue difficile néanmoins par les effectifs et les conditions matérielles d’enseignement. De plus, cela ne règlera pas les problèmes de déficience dans certaines activités langagières, pourtant pointées par un rapport de la DEPP en 2014.

Pour une analyse de cette réforme, voir : https://www.snes.edu/Un-autre-avenir-pour-le-college.html

L’arrêté du 10-10-2016 porte sur l’adaptation et la dispense de certaines épreuves ou parties d’épreuves à l’examen du diplôme national du brevet pour les candidats présentant un handicap ou bénéficiant d’un plan d’accompagnement personnalisé.
Concernant les LVER, l’arrêté stipule :
“Article 7 – Les candidats scolaires présentant une déficience auditive, du langage écrit, du langage oral, de la parole ou de l’automatisation du langage écrit, peuvent être dispensés de l’évaluation de la composante « Comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère et, le cas échéant, une langue régionale » du domaine 1 « les langages pour penser et communiquer » du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Le total des points obtenus par les candidats bénéficiant de cette dispense au titre de l’évaluation des composantes du a) de l’article 5 de l’arrêté du 31 décembre 2015 susvisé est multiplié par le coefficient 8/7.”

L’arrêté du 30-11-2016 – J.O. du 10-12-2016 modifie les modalités d’attribution du DNB aux candidats des sections internationales de collège et des établissements franco-allemands : les mots : « affectée du coefficient 1. » sont remplacés par les mots : « notée sur 50 points. »


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