Ministère des finances

La note de la Cour des comptes du 27 juin 2023 « Privilégier l’approche territoriale et l’autonomie dans la gestion des dépenses d’éducation » précise dans son introduction que « [l]es communes sont exposées aux effets de la baisse démographique des élèves et, plus encore, aux volumes financiers que beaucoup d’entre elles ne pourront mobiliser pour la remise à niveau des bâtiments scolaires. Entre une croissance continue des dépenses de l’État dont les effets sont décalés et la nécessité dans laquelle se trouvent les collectivités territoriales de remettre à niveau le patrimoine immobilier scolaire, il est impérieux de tracer une trajectoire à moyen terme. » Plus loin dans ce même rapport, on peut lire que « les contraintes de mise aux normes, énergétiques, environnementales ou d’accessibilité pour les élèves en situation de handicap, constituent un point critique du financement. ». Une fois ce constat opéré, les pistes de financement envisagées entonnent la rengaine bien connue d’une suppression des postes par l’instrumentalisation d’une baisse démographique des élèves ainsi qu’une attaque en règle des statuts « en donnant aux rectorats la possibilité d’expérimenter des modalités dérogatoires de recrutement sur diplômes, avec une période probatoire avant recrutement en CDI. »

En résumé : quand Bruno Le Maire annonce qu’en termes de finances publiques « le plus dur est devant nous » (lundi 8 janvier) avec un objectif de 12 milliards d’euros d’économie en 2025 ; on voit se profiler des arguments délétères de destruction de postes et des statuts au sein de l’éducation nationale au nom d’arguments en faveur d’une école inclusive et respectant les objectifs de transition écologique.


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