Le Conseil supérieur des programmes a consulté les
organisations syndicales sur son projet de définition du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture qui
sera décliné en programmes disciplinaires.

Le CSP conçoit ce nouveau socle comme
« le programme général » de la scolarité
obligatoire qui « fait passer progressivement
les jeunes de l’enfance à l’adolescence en
construisant en eux et avec eux les connaissances
et compétences indissociables qui leur
permettront de s’épanouir personnellement,
de s’insérer dans la société où ils vivront, de
participer, comme citoyens, à son évolution,
d’obtenir les diplômes qui leur ouvriront la
porte de l’emploi et d’acquérir ainsi une culture
commune qui leur servira de point de
départ pour poursuivre leur formation tout au
long de leur vie, quelle que soit la voie de formation
choisie »
. Le SNES-FSU se retrouve
dans cette conception des objectifs des contenus
enseignés qui répond aux équilibres
construits pendant les débats de l’été 2012. Il
a fait des propositions sur les cinq domaines proposés par le CSP et sur les éléments permettant
aux futurs rédacteurs des programmes
de pouvoir décliner l’équilibre entre compétences
et connaissances qui « sont donc les
deux facettes complémentaires d’une authentique
démarche d’apprentissage. »

Coup de pied de l’âne

Les contempteurs de la notion de culture commune,
fanatiques du socle de 2005 et des compétences
clés européennes, ayant le sentiment de
perdre une bataille idéologique, rivalisent de
déclarations méprisantes ou mensongères, se
contentant d’arguments d’autorité ou de l’ordre
de la pensée magique. Ils ne cachent plus leur
haine des savoirs qui, pour eux, ne sont que des
outils au service de compétences transversales
dont, pourtant, nombre de chercheurs soulignent
l’inopérationnalité. En fait, leur refus du mot « culture » cache mal leur conviction(1)
que les élèves issus des milieux les plus défavorisés
seraient incapables d’y entrer, d’en saisir
l’essence et le pouvoir émancipateur… tout en
se prévalant d’une volonté de démocratisation !
Le projet définitif sera remis courant juin
au ministre qui a réaffirmé sa volonté de
consultation des personnels en septembre.

Le SNES-FSU continuera à porter les exigences
des enseignants du second degré sur
les contenus d’enseignement et les modalités
d’évaluation.

Roland Hubert

(1) « Parce qu’il (le socle commun) vise l’excellence culturelle
pour tous, il ne garantit rien à personne. » Cp du SE-UNSA
« Le CSP veut-il la mort du socle commun ? » du 23 mai 2014.


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