Pas nécessairement incluse dans la première commande du ministre d’ « une mission de réflexion sur l’avenir du baccalauréat[[Extrait lettre de mission du ministre J.M. Blanquer à Pierre Mathiot
]] », Pierre Mathiot a intégré les séries technologiques précisant que « Le point d’entrée de notre travail concerne donc la réforme du baccalauréat général et du baccalauréat technologique. Ils sont aujourd’hui passés par environ 380 000 candidats pour la voie générale et 140 000 pour la voie technologique et réussis par environ 91 % d’entre eux. Plus de 90 % des lauréats poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur.[[Toutes les citations en italique sont extraites du rapport.
]] » Le baccalauréat professionnel reste en dehors de la réflexion car traité dans des missions complémentaires sur « l’enseignement professionnel » et « l’apprentissage »
Au de la de la prise en compte dans le champs de la réflexion, les séries technologiques inspirent l’auteur pour l’évaluation finale du baccalauréat : « Dans une certaine mesure, le Grand oral peut être considéré comme une version nouvelle et plus ambitieuse, construite au croisement des TPE et de l’oral sur projet des séries technologiques. » . Malheureusement, l’objectif de « faire disparaître la distinction pratique et normative entre baccalauréat général et baccalauréat technologique » est rapidement posé de même que la nécessité « d’une organisation formelle identique de l’ensemble, général et technologique, qu’il s’agisse du baccalauréat et du fonctionnement ordinaire du lycée » , même si « il faut préserver les spécificités fortes des séries technologiques, notamment les formes particulières de pédagogie, dont il apparaît qu’elles conviennent à une bonne partie des élèves et de leurs professeurs. ».
Ainsi Pierre Mathiot propose de « centrer la formation sur les disciplines technologiques tout en proposant beaucoup plus systématiquement des possibilités de croiser des choix d’enseignements. »
A la place des séries serait substitué les choix d’un couple de « majeures » en première et terminale qui pourrait être des disciplines technologiques « enrichies » : « une offre spécifique permettrait de proposer des Majeures associant une discipline générale et une discipline technologique »
Ainsi l’auteur pense « que 15 à 17 Majeures Nationales pourraient être proposées, sur la base des actuelles séries générales et technologiques », dont « 7 Majeures « sciences et technologies » qui reprennent l’architecture actuelle des séries technologiques (dont Stav dans l’enseignement agricole) ».
En classe de Seconde, un nouvel affaiblissement des enseignements technologiques d’exploration, diminuera encore l’attractivité de ces parcours de formations.
L’architecture proposée dans le rapport Mathiot en envisageant un effacement des voies et des séries entraînerait de fait la suppression des formations technologiques dans leur forme actuelle. La possibilité de « majeures technologiques » correspondant aux 7 séries actuelles (industrielle, eco-gestion, SMS, STL, Arts appliqués, Hôtellerie, Agriculture) reste floue et fait l’impasse sur les spécialités. Les déconnexions entre les enseignements technologiques et les disciplines générales entraîneraient une perte de cohérence des formations et surtout une baisse de leur attractivité. Et rien ne dit que les bacheliers seront ainsi mieux formés pour réussir des études supérieures.