PsyEN et courbe Reda

Un constat alarmant !

Lors de sa déclaration de politique générale, devant l’assemblée, G. Attal a annoncé une augmentation des recrutements des infirmier·ères scolaires, une amélioration de leur rémunération par l’attribution d’une prime de 800 euros annuels et de 200 euros nets par mois, afin de reconnaître leur rôle de « relais essentiel pour la santé psychologique des élèves ». Nous nous félicitons pour nos collègues, mais ne serait-il pas logique de reconnaître aussi l’engagement de celles et ceux dont c’est le métier ?

Faut-il rappeler que les PsyEN ont perdu 500 postes ( emploi temps plein) depuis 2017 et que chaque PsyEN a en charge 1600 élèves soit le double des autres pays européens ? Dans le second degré, 1000 postes de PsyEN EDO sont actuellement vacants ou occupés par des non titulaires. Nombreuses équipes de CIO sont incomplètes, et plusieurs centaines de collèges et lycées ne sont pas couverts faute de recrutement.

Des engagements non tenus et du mépris !

Faut-il rappeler qu’aucun des engagements pris sur la revalorisation des directeurs et directrices de CIO (indemnités pour charges administratives et NBI) n’ont à ce jour été tenus malgré leur charge de travail croissante.

Comment croire la communication ministérielle sur la revalorisation des PsyEN quand elle se traduit par une diminution des rémunérations, une non prise en compte des spécificités de leur travail comme c’est le cas pour les indemnités de l’éducation prioritaire, et les frais de déplacement. L’alignement des indemnités de fonction entre EDA et EDO n’est pas effectif alors qu’il l’avait été annoncé en janvier 2024.

Comment accepter encore plus longtemps des conditions de travail dégradées, sans budget pour l’équipement informatique, pour le matériel nécessaires à la réalisation des bilans psychologiques, pour la documentation, sans prise en charge des frais de déplacements réellement effectués ? Comment accepter de travailler avec la menace permanente de nouvelles fermetures de CIO ?

Le ministère de l’Éducation nationale voudrait faire fuir les PsyEN qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

En faisant le choix de réduire la santé psychologique des élèves à une question médicale, le gouvernement refuse de l’appréhender dans sa globalité. Les PsyEN savent combien le contexte social, culturel, le climat scolaire, les perspectives d’avenir, influent sur le développement psychologique et social à l’adolescence, et sur l’apparition de manifestations de stress, d’angoisse, de comportements d’opposition ou de violence. Grâce à leur formation les PsyEN sont en mesure d’agir sur tous ces leviers.

Encore faudrait-il qu’ils aient le temps de déployer toutes leurs missions  avec des effectifs réduits de moitié !

Encore faudrait-il rendre le métier plus attractif en augmentant les salaires, les postes et la possibilité de travailler en équipe !

Encore faudrait-il arrêter de considérer que le seul avenir possible pour les psychologues est hors de l’École, dans le secteur libéral !

Les PsyEN le constatent et le savent : notre travail auprès des élèves et leurs familles, auprès des équipes de collèges et de lycées est essentiel. Le corps des psychologues de l’éducation nationale est une chance pour l’école !

Avec le SNES-FSU, défendons notre statut, nos missions et les moyens de les exercer pleinement dans l’Éducation nationale : des postes, une reconnaissance du rôle des PsyEN, notamment par une revalorisation conséquente des rémunérations !


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