Issu de la mobilisation de l’école pour les valeurs de la République, sans horaire dédié, le parcours citoyen a été présenté au Conseil supérieur du 7 juin 2015. Il s’ajoute aux 3 autres parcours éducatifs qui jalonnent la scolarité des élèves.
- Parcours d’éducation artistique et culturel
- Parcours avenir
- Parcours éducatif de santé
Très inspiré des travaux du conseil supérieur des programmes (CSP), le parcours citoyen sera défini dans une circulaire et rentrera en application à la rentrée 2016.
http://www.education.gouv.fr/cid100153/texte-presentant-des-orientations-pour-la-mise-en-oeuvre-du-parcours-citoyen.html
Avec les parcours avenir, artistique et culturel, il contribuera à l’évaluation de l’élève en fin de cycle. L’item « parcours éducatifs » est ainsi libellé : « mise en œuvre et implication de l’élève ».
Le Parcours citoyen pourra faire partie de l’épreuve orale du DNB, qui porte sur un des projets menés par le candidat pendant le cycle 4 dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) ou sur un des parcours éducatifs.
Selon la DGESCO, « le parcours citoyen s’ancre sur l’enseignement moral et civique (EMC) et l’éducation aux médias et à l’information (EMI), au développement durable…et sur la mise en pratique des valeurs citoyennes. Toute la communauté éducative est concernée ».
Le SNES-FSU a participé aux concertations et a proposé des amendements dont la plupart ont été intégrés. Il reste très critique sur la superposition des parcours au collège et leur envahissement de la sphère éducative. Il ne souhaite pas que le parcours citoyen soit évalué en tant que tel. Notre opposition à tout « livret citoyen », annoncé en janvier par le président de la République, a été rappelé.
Les parcours, remèdes à tous les maux ?
L’application FOLIOS destinée à la formalisation des parcours éducatifs est censée accompagner l’élève durant toute sa scolarité de la 6ème à la terminale, l’élève restant maître de ses contenus… Le site de l’ONISEP ne tarie pas d’éloges sur cette application présentée comme une autre approche de l’évaluation, favorisant la coordination des acteurs, le dialogue avec les parents, la démarche réflexive à des moments clefs de la scolarité (liaison collège/lycée/enseignement sup). Ce sont les expériences scolaires ou extrascolaires qui seraient valorisées pour conforter la motivation et l’appétence scolaire, levier de réussite et de lutte contre le décrochage. Folios contribuerait aussi à la diffusion et à l’appropriation des usages du numérique par les élèves, leur famille et les enseignants.
Toute cette rhétorique « bienveillante » met encore une fois les personnels face aux mêmes préconisations, faire plus sans plus de temps ni espace de concertation, sans moyens d’éducation supplémentaires. Même si l’outil peut être intéressant, comment et qui fera cet accompagnement des parcours éducatifs individuellement ? Les élèves seront-ils plus motivés par cette exigence supplémentaire ? Rien n’est moins sûr !