Le SNES-FSU vous conseille d’être particulièrement vigilants au moment de la rédaction du Plan Local d’Évaluation que les professeurs de lycée vont être invités à élaborer dans les jours ou les semaines qui viennent. Le SNES-FSU a publié un guide très complet, afin de vous alerter et de vous permettre d’agir. https://www.snes.edu/article/controle-continu-projet-evaluation-guide-syndical/

Voici une lecture critique de la partie consacrée aux LCA, qu’il s’agisse de la spécialité ou de l’option facultative.

Rappelons tout d’abord que ce guide n’a aucune portée réglementaire.

Seuls s’imposent l’obligation d’évaluer et le cadre des programmes. Pour tout ce qui relève d’une évaluation des apprentissages au quotidien, les enseignants restent et doivent rester maîtres. Car la liberté pédagogique est inscrite dans la loi !

La classe de 2nde

Pourtant non concernée par le contrôle continu, elle fait l’objet d’un long développement

Il est ainsi suggéré de découvrir dès ce niveau les exercices du bac : réalisation de tout ou partie des travaux, conception de sujets, correction de copies d’élèves. Le grand oral n’est pas en reste puisqu’il est indiqué que les exercices se prêtent à une mise en œuvre à l’oral qui peut servir de préparation.

L’avis du SNES-FSU : Est-ce vraiment ainsi que l’on peut espérer donner à ces derniers l’envie de choisir la spécialité LLCA ? En formatant dès le départ l’enseignement sur le modèle de l’examen ?

Évaluation

La partie concernant l’évaluation sommative ne brille pas par sa clarté. On y comprendra sans doute qu’une évaluation peut aborder différents domaines de la discipline mais répartis ou combinés à travers différents exercices, un seul exercice ne devant pas servir à l’évaluation de tous les champs à la fois.

La fréquence de l’évaluation est précisée.

• Option facultative : 3 évaluations par trimestre au minimum, dont au moins deux formatives et une sommative. L’avis du SNES-FSU : Bien que ce nombre ne soit pas excessif, on pense bien évidemment à la difficulté à mettre en œuvre ce rythme d’évaluation lorsque les horaires sont réduits ou les niveaux regroupés.

• Spécialité : le poids des évaluations formatives et sommatives doit être équilibré à 50/50.

L’avis du SNES-FSU : Cela n’a guère de sens de vouloir figer ainsi un ratio, sachant que les enjeux ne sont pas du tout les mêmes pour des élèves de terminale qui se sont engagés dans une spécialité à fort coefficient ou pour des élèves de première, susceptibles d’abandonner à la fin de l’année.

Le nombre des évaluations doit être au moins de 3 par trimestre, dont a minima deux normatives et une sommative. Le ratio 50/50 s’obtient par les coefficients.

L’avis du SNES-FSU : Tout ceci est extrêmement contraignant et à nouveau ne fait pas la distinction des niveaux première et terminale, ne prend pas en compte les conditions réelles d’enseignement de la discipline.

Il sera donc urgent, au moment de la rédaction du projet local d’évaluation, de veiller à s’en tenir à quelques généralités conformes au respect de notre liberté pédagogique !