Après l’épisode malheureux des premières E3C l’an dernier, un décret publié en plein été, le 31 juillet, modifie les appellations, formats et durées d’épreuves. Ainsi, les E3C marquées par une connotation négative ont été remplacées par les « Epreuves Communes », terme censé gommer le caractère trop solennel du précédent…
Les premières EC sont donc à présent réduites à une simple compréhension de l’oral sur le format de ce qui était en vigueur précédemment en terminale (ECA). Il est à noter que, dans les textes parus en juillet 2020, il apparait une ambiguïté qui n’a pas été corrigée. En effet nous y voyons encore mentionnées deux parties notées sur 20, or l’expression écrite a été supprimée.
La durée des autres épreuves a été réduite et leur contenu a été un peu modifié. On apprend donc que la compréhension écrite peut consister en un compte-rendu en français ou en langue cible.
Les modalités de l’épreuve orale ont également été modifiées et l’oral sans préparation et sans filet a été remplacé par un oral avec préparation rappelant quelque peu, là aussi, les précédentes ECA.
Cela n’enlève rien au problème de faire passer des épreuves dès la Première, comme si l’année de Seconde suffisait à préparer au Bac ! Et comme si les effectifs permettaient de préparer sérieusement tous les élèves…
Comment est-il possible d’être crédibles devant nos élèves lorsque ce qui leur a été annoncé une année est contredit ou modifié l’année suivante ?
Il en va de même pour les enseignements de spécialité. L’épreuve écrite pour les élèves arrêtant la spécialité en fin de première a été transformée en oral basé sur un dossier personnel. Quant à l’épreuve écrite de terminale, elle a été réduite et la traduction peut laisser place à « une transposition en français, rendant compte des idées principales d’un des textes présents dans le dossier. » Cet exercice difficile devra nécessairement faire l’objet d’un apprentissage qui viendra s’ajouter à un ensemble déjà trop chargé.
Quant aux attestations qui « donneront » un niveau du CECRL, elles sont en totale contradiction avec la volonté du Ministère d’adosser les programmes et les épreuves au Cadre puisque le Bac devrait l’attester par sa seule obtention.