Nous supposons, malheureusement, que cette rentrée ne fait pas exception à la règle et que nombre d’entre vous sont effarés, en ce tout début d’année, en voyant leurs effectifs et leurs conditions de travail (horaires et regroupements divers et exotiques) en Langues et cultures de l’antiquité, quand il ne s’agit pas d’inciter les élèves à suivre des cours en visio-conférence. Nous vous invitons à prendre contact avec vos sections départementales ou académiques quand vous le jugez nécessaire, ainsi qu’avec l’ARELA de votre académie.
Soyez vigilants lorsque vous signerez vos VS. Si vous constatez que votre poste est étiqueté Lettres Classiques avec un complément de service en Lettres Modernes qui correspond à vos heures de français, signez-le pour en prendre connaissance mais sachez que vous pouvez ensuite adresser au Rectorat une lettre de contestation. Les heures de français que nous effectuons font partie intégrante de notre mission d’enseignement de Lettres Classiques, elles ne sont en aucun cas un complément de service, même si du fait du tarissement du vivier d’enseignants certains sont conduits à n’enseigner que les langues et culture de l’antiquité.
Les langues anciennes, bien qu’on les ait appelées « mortes » pendant un certain temps, ne le sont pas encore. Pour preuve, elles apparaissent dans le cinquième domaine du Projet de socle commun de connaissances de compétences et de culture, intitulé « les représentations du monde et l’activité humaine » : « Ce cinquième domaine relève, dès l’école élémentaire, de la contribution de différents champs disciplinaires ou disciplines : français et langues étrangères ou régionales, vivantes ou anciennes, enseignements artistiques et parcours d’éducation artistique et culturelle, histoire-géographie, enseignements scientifiques et technologiques, enseignement moral et civique… ».
Saisissons-nous des consultations qui vont avoir lieu, renseignez l’enquête du SNES, faisons entendre notre voix pour défendre la place des langues et culture de l’antiquité dans ce nouveau socle commun.